Un policier "dans un état désespéré" après un braquage, deux autres blessés dans un "guet-apens", un jeune mineur qui lance sa voiture contre un agent : trois affaires en 24 heures en France illustrent la violence des agressions envers la police, dénoncée par les syndicats.
Un policier "dans un état désespéré"
Lundi un policier de la brigade anti-criminalité (BAC) de Seine-Saint-Denis, âgé de 36 ans et père de famille, était dans un "état désespéré" après avoir été blessé par balle lors d'une course-poursuite avec les braqueurs d'un entrepôt de bijoux à Saint-Ouen (Seine-Saint-Denis). Son pronostic vital est engagé. (...)Le syndicat de police Alliance (majoritaire), demande au ministre de l'Intérieur de revoir rapidement les conditions de la légitime défense car elles ne sont plus adaptées à la violence de la société".
"On constate une nouvelle fois que des individus déterminés n'hésitent plus à ouvrir le feu sur des policiers avec la ferme intention de les tuer", Jean-Claude Delage, secrétaire général AllianceLe syndicat Unsa Police, lui, "exige que les peines les plus lourdes soient prises à l'encontre des individus commettant de tels actes".
Un mineur lance sa voiture volée sur un policier
Dimanche soir, c'est un mineur de 17 ans qui était interpellé pour avoir lancé une voiture volée qu'il conduisait contre un policier intervenu lors d'un cambriolage à Toulouse. Le policier a été transporté à l'hôpital et souffre de quelques contusions. Le jeune homme, bien qu'âgé de 17 ans et demi seulement, était connu des services de police depuis quatre ans. il sera présenté à un juge mardi.Le syndicat de police Unité "demande la plus grande sévérité à l'encontre des auteurs" de cette tentative d'homicide.
Deux policiers blessés dans un "guet-apens"
Au même moment, deux policiers qui intervenaient dans une cité à Arles (Bouches-du-Rhône) ont été blessés dans un "guet-apens" monté par une cinquantaine de jeunes. Les deux policiers ont dû se battre à mains nues avant de pouvoir se dégager. Leur véhicule a ensuite été retrouvé incendié dans la cité."Il y a une violence contre les policiers exponentielle", dénonce Patrice Ribeiro, secrétaire général du syndicat Synergie-officiers, "un sentiment d'impunité nourri par une absence de réponse pénale" :
"Des gens se sentent en confiance et pensent que des territoires leur appartiennent. (...) Nous craignons un drame. A Arles, les policiers n'ont pas fait usage de leur arme alors qu'ils étaient en légitime défense"
NDLR :
Arles:2 policiers blessés dans un «guet-apens» dans une cité &se battent à mains nues... http://t.co/yW5Arwq1FC parfum de guerilla urbaine
— aliciabxن (@aliciabx) 5 Octobre 2015
De plus en plus de blessés par arme
"Depuis 2004, 37 policiers sont décédés en mission", selon la Direction générale de la police nationale (DGPN). En 2015, quatre policiers ont perdu la vie, dont trois policiers lors des attentats de janvier - Franck Brinsolaro, Ahmed Merabet et la policière municipale Clarissa Jean-Philippe. Le quatrième policier, Benoît Vautrin, avait été tué lors d'un contrôle de vitesse dans l'Aveyron en avril.Au cours du 1er semestre de 2015, la police nationale a constaté une augmentation du nombre de blessés de 5% par rapport à la même période l'année précédente. Et le nombre de blessés par arme (arme à feu, couteau...) a lui aussi connu une hausse de 10% entre 2014 et 2015.
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Sur le sujet :
Policier entre la vie et la mort : les syndicats demandent des comptes à Taubira
Nous réclamons depuis longtemps la présomption de légitime défense pour les policiers. 1/2
— Marine Le Pen (@MLP_officiel) 5 Octobre 2015
Il faut stopper net les agressions contre les forces de l'ordre ! #TweetPrécédent #IleSaintDenis MLP
— Marine Le Pen (@MLP_officiel) 5 Octobre 2015
« Policier gravement blessé en Seine-Saint-Denis : le laxisme du gouvernement en accusation ! » | Mon communiqué : http://t.co/5XLpvFHWsb
— Marine Le Pen (@MLP_officiel) 6 Octobre 2015