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9 février 2015

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Qui aurait pensé que j'aurais pu écrire ce genre de chose dans mon pays en 2015 ? Là, il y a le feu, je suis obligée de rendre compte de mes expériences.

Cela fait plusieurs fois que l'on m'approche sur les réseaux sociaux, en ce qui me concerne, Twitter ; certains obsédés de l'islam pensent que, puisque je suis chrétienne, athée ou, tout simplement avec une certaine spiritualité, je dois être plus ouverte au message d'Allah et de Mahomet son prophète, et pourquoi pas, me convertir à l'islam. Même pas en rêve ! En plus, ils nous prennent toutes pour des idiotes !

D'ailleurs, si on ne se convertit pas ou que l'on montre de la résistance, comme moi, on se fait traiter de Sioniste ; attention, ils manipulent avec maestria...

Les prédateurs islamistes ont une prédilection pour les femmes ou les jeunes filles, plus facilement malléables, selon eux, et plus réceptives que les hommes à la douleur des enfants ou leur guérison. Ils jouent sur la fibre maternelle... Cependant, certains hommes fragiles se font avoir aussi, ils pensent donner un sens à leur vie, alors qu'elle peut être ailleurs que dans le Coran.

Ces intégristes islamistes « invitent » à regarder des preuves que Mahomet peut tout, même guérir (si on veut les « instruire » et partager, il faut leur montrer leur méconnaissance du christianisme en leur montrant les preuves de Lourdes, certifiées par des scientifiques. C'est à nous de leur expliquer nos racines et culture chrétiennes -et non l'inverse- et pourquoi nous préférons la liberté de conscience).

Les personnes qui nous approchent veulent nous convaincre du bonheur que peut apporter la soumission au prophète (déjà, le mot soumission pour les femmes libres est un gros mot) sans expliquer les contraintes qui viendront plus tard.

La vente du bonheur n'est que le fait des publicitaires. Le bonheur est un mythe pour toute personne rationnelle ; il ne se concrétise que par bribes mais, pour ce faire, il faut savoir les reconnaître dans l'instant T. Ce sont ces bribes de mieux être, mises bout à bout, qui font que l'on peut dire ce qu'est le bonheur. Même les plus pauvres savent le reconnaître quand un élément positif arrive dans leur vie. Tout n'est pas si noir, il suffit de savoir apprécier ces instants fugaces.

Pourtant avare de ma vie privée sur internet, je me sens obligée de vous faire part d'expériences qui ont ponctué ma vie. C'est d'ailleurs pourquoi dès que ces gens m'approchent, je mords (verbalement...) ! Chat échaudé...

Il y a quinze ans, j'ai sorti une amie d'un enferment d'un islamiste immigré turc. Au début, elle était heureuse, elle n'avait même pas à faire les courses, son « homme », musulman, les faisait pour elle. Elle ne sortait jamais ou peut-être un peu au parc pour prendre l'air mais accompagnée par des hommes, amis de son homme...

Jusqu'au jour où je suis allée la voir, elle ne riait plus, elle avait perdu son sens de l'humour, avait toujours le nez dans ses casseroles, son linge ou son ménage. Elle ne parlait plus puisqu'elle n'avait plus rien à dire, hormis ses déboires de machine à laver.

Elle avait interdiction de manger avec les hommes, elle mangeait seule dans la cuisine. Boire le café ou le thé avec eux était « haram » ; c'était une bonne "servante", elle savait verser le thé comme personne. Elle s'habillait en djellaba, ne se maquillait plus, mettait son foulard sur la tête au parc.

Les « hommes » de sa vie me demandaient si j'étais musulmane car je ne buvais pas et que j'étais « bien habillée », pas vulgaire, en somme... drôle de vision de la femme...

J'ai été celle qui a ouvert les yeux à mon amie en lui rappelant qui elle était auparavant ; je lui racontais ma vie de maman et de femme libre et elle a fini par comprendre tout ce qu'elle avait perdu.

Il a été très difficile de la sortir de cet enfermement mais, au bout d'un mois, à plusieurs, nous avions pu lui trouver de quoi se loger en prenant soin de ne laisser aucune trace derrière elle.

Aujourd'hui, dire que mon amie va bien serait mentir ; quand on aborde ce sujet, rarement, elle paraît encore traumatisée, elle n'oubliera jamais ce à quoi elle a échappé.

Un autre expérience date d'il y a cinq ans environ. Une autre de mes proches avait un « ami » marocain qui l'avait invitée dans le sud du Maroc. Elle est restée cloitrée pendant un mois dans une maison taillée dans le rocher, sans fenêtre, dormant sur la pierre en guise de lit. Elle prenait sa douche une fois par semaine chez la mère qui la voyait d'un mauvais oeil car française...

Elle était malade, souffrait de maux intestinaux à cause d'une nourriture rare, souvent épicée et parfois avariée, le village le plus proche étant à 50 km. 

J'ai été obligée d'aller la chercher pour la sortir de cet enfer, parlementer, faire entendre raison à cette famille et cet ami qui ne lui ne voulaient pas que du bien. Elle n'avait que de maigres revenus en France mais qui paraissaient être une fortune au Maroc. 

Aujourd'hui, Lisa (prénom changé) ne vit qu'accrochée à ses antidépresseurs et ses somnifères, elle est devenue un zombie. Je ne peux plus rien pour elle, elle est prise en charge par un psychiatre et, malgré son traitement, elle devient confuse dans ses conversations. Le mal est fait et je suis désemparée (d'aucuns comprendront la publication d'articles concernant l'islam, mes outils de prévention). 

Je me souviens de Carole (prénom changé) qui travaillait dans le même service que moi. Elle était mariée à un militaire originaire du Moyent-orient depuis cinq ans. Ils étaient heureux avec deux beaux enfants... L'homme, disait-elle, était parfaitement intégré et le plus charmant et doux des maris. Il n'avait pas vu sa famille depuis longtemps et lui a proposé un voyage de deux mois au Moyen-Orient avec leurs enfants afin de rencontrer sa famille. Carole n'est pas revenue au bout des deux mois de vacances. Les collègues étaient tous en émoi, posant des questions avec lesquelles la direction était très mal à l'aise. Deux ans sont passés et nous étions heureux d'apprendre le retour de Carole dans le service très prochainement. En effet, elle était retenue prisonnière par la famille et battue régulièrement par son doux mari et la mère de ce dernier devant sa rébellion. Après deux ans d'enfermement, elle avait été exfiltrée d'une manière qui ne sera pas révélée ici. Le nom du pays ni l'époque des évènements ne sont pas indiqués sciemment afin de ne pas livrer des éléments qui pourraient compromettre sa liberté.

Sachez aussi qu'il n'est pas facile pour moi de revivre ces moments, ne serait-ce qu'en écrivant mais il y a urgence à rester sur ses gardes.

Ces femmes avaient en commun douceur et gentillesse (qualités à réserver aux proches uniquement, le regard des autres n'est pas important au vu des enjeux) ; elles avaient ce même profil que les prédateurs abordent. Ils n'hésitent même plus à cibler les plus récalcitrantes, comme moi, comme si le fait d'être une fille ou femme nous rendait plus faibles.

A nous de leur montrer que, bien que respectueuses, nous ne sommes pas "à prendre", que notre liberté est un bien précieux pour lequel d'autres, avant nous, se sont battues.

Montrons-leur que les filles et femmes françaises sont fortes et imprenables, qu'elles n'ont pas besoin d'un dieu ou d'un prophète pour guider leurs pas, la culture chrétienne les ayant déjà forgées à une spiritualité supérieure pour les croyantes et à la culture de la laïcité pour les athées.

Il est donc nécessaire de veiller les un(e)s sur les autres, la famille, les proches, les amis afin que personne ne tombe dans une régression qui voudrait détruire des années de lutte pour nos libertés.

Les intégristes islamistes n'aiment pas la résistance du pseudo sexe faible et c'est un déshonneur pour eux de se faire battre, même intellectuellement, par des femmes.

Cependant, l'occasion est trop belle pour ne pas rendre hommage aux femmes kurdes qui se battent contre l'état islamique en ayant participé à la reprise de Kobane.

PS : Pendant que je suis dans les confidences, je pense aussi à toutes celles qui vivent ces tristes histoires :

Il y a vingt ans, une jeune fille algérienne mineure avait tenté de se suicider parce que ses parents voulaient l'obliger à se marier avec un cousin beaucoup plus vieux qu'elle, de surcroit ; elle faisait l'objet de violences physiques par son refus. Elle était dans le service de médecine de l'hôpital où je travaillais. Nous n'avions eu que des rapports de soignante à malade, comme le veut le code de déontologie. Elle m'avait raconté son histoire sans je ne fasse aucun commentaire, ce n'était pas mon rôle.

Elle s'était sauvée en plein après-midi afin d'échapper à sa famille, les services hospitalier et policier avaient été alertés. 

Quelle ne fut ma surprise de voir qu'elle m'attendait devant chez moi, mon service fini ! (mon nom figurait sur ma tenue, elle m'avait retrouvée dans l'annuaire). Pourquoi moi ? Je ne le saurai jamais. J'ai prévenu l'hôpital et la police qu'elle était chez moi en attendant sa prise en charge ; la jeune fille a été, ensuite, placée en famille d'accueil.   

Je pense souvent à cette jeune fille et me demande ce qu'elle est devenue... 

J'avoue que j'ai horreur de cet exercice : parler de mon vécu, surtout sur internet... mais si cela peut être utile...

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