Belphégor (série)
Un chargé de cours a été démis
pour avoir refusé de faire cours devant une jeune fille voilée. Que tous
les enseignants du supérieur fassent comme lui !
Jean-Claude Ravier a rué dans les
brancards, mais grâce au président de l'université, Jean-Loup Salzmann,
l'ordre règne à nouveau à Villetaneuse - cette même université de
Paris-XIII à laquelle appartient l'IUT de Saint-Denis, dont le directeur a été menacé, puis agressé,
pour avoir interrompu les activités d'une association étudiante
confessionnelle qui s'était annexé un local de la fac pour y entreposer
des tapis de prière, et avait extorqué le droit de vendre des sandwiches
hallal, alors que c'est une prérogative du Crous.
La laïcité "ouverte"
Voici les faits.
Le lundi 2 février, un enseignant vacataire, qui vient deux fois par
an, depuis 1987, expliquer à des étudiants déjà très spécialisés les
beautés de la fiscalité d'entreprise, a réagi à la présence - qu'il
redoutait depuis des années, à force de voir les voiles envahir le
campus - d'une étudiante voilée en cours. Sans s'en prendre à
l'étudiante elle-même, il a exprimé son hostilité à la présence de
signes religieux ostentatoires.
Que n'avait-il pas dit là ! Huit
jours plus tard, le président de la fac le démettait de ses fonctions.
Son attitude était incompatible avec la laïcité "ouverte", comme les
cuisses du même nom, dont nous sommes tous censés faire preuve, depuis
que le communautarisme est entré dans les moeurs, et l'entrisme
religieux dans les faits. "Il nous a dit qu'il avait grandi à Sarcelles,
il a fait l'éloge du multiculturalisme, mais il a aussi dit qu'il ne
supportait pas l'affichage de signes religieux et qu'il ne s'attendait
pas, après Charlie, à devoir faire cours devant une étudiante voilée", a expliqué un étudiant anonyme.