Editions Gallimard |
Résumé
"Un panorama synthétique de l'islam
contemporain et de ses rapports avec les pouvoirs politiques. Après
avoir brossé un tableau d'ensemble des courants musulmans, B. Sansal
s'interroge sur les acteurs de la propagation de l'islamisme, l'échec de
l'intégration des émigrés dans les pays d'accueil, et sur l'identité du
monde arabe, qu'il considère comme une fiction. Prix Jean Zay 2013.
©Electre 2015"
Parution : 10-10-2013
«Nous les avons accueillis avec sympathie, un brin amusés
par leur accoutrement folklorique, leur bigoterie empressée, leurs
manières doucereuses et leurs discours pleins de magie et de tonnerre,
ils faisaient spectacle dans l’Algérie de cette époque, socialiste,
révolutionnaire, tiers-mondiste, matérialiste jusqu’au bout des ongles,
que partout dans le monde progressiste on appelait avec admiration “la
Mecque des révolutionnaires”. Quelques années plus tard, nous
découvrîmes presque à l’improviste que cet islamisme qui nous paraissait
si pauvrement insignifiant s’était répandu dans tout le pays.»
Après avoir brossé un tableau d’ensemble des courants musulmans, Boualem Sansal s’interroge sur les acteurs de la propagation de l’islamisme : les États prosélytes, les élites opportunistes, les intellectuels silencieux, les universités, les médias, «la rue arabe»… Il questionne aussi l’échec de l’intégration dans les pays d’accueil des émigrés."
Ainsi, l’islamisme arabe tend à s’imposer, mal évalué par les pouvoirs occidentaux qui lui opposent des réponses inappropriées, tandis que les femmes et les jeunes, ses principales victimes, sont de plus en plus à sa merci.
Boualem Sansal, devenu l’une des grandes voix de la littérature algérienne, propose une synthèse engagée, précise, documentée, sans pour autant abandonner les prises de position humanistes intransigeantes qui, au fil de ses romans, l’ont amené à dénoncer à la fois le pouvoir militaire algérien et le totalitarisme islamiste."
Après avoir brossé un tableau d’ensemble des courants musulmans, Boualem Sansal s’interroge sur les acteurs de la propagation de l’islamisme : les États prosélytes, les élites opportunistes, les intellectuels silencieux, les universités, les médias, «la rue arabe»… Il questionne aussi l’échec de l’intégration dans les pays d’accueil des émigrés."
Ainsi, l’islamisme arabe tend à s’imposer, mal évalué par les pouvoirs occidentaux qui lui opposent des réponses inappropriées, tandis que les femmes et les jeunes, ses principales victimes, sont de plus en plus à sa merci.
Boualem Sansal, devenu l’une des grandes voix de la littérature algérienne, propose une synthèse engagée, précise, documentée, sans pour autant abandonner les prises de position humanistes intransigeantes qui, au fil de ses romans, l’ont amené à dénoncer à la fois le pouvoir militaire algérien et le totalitarisme islamiste."
du même auteur
Sansal : "L'islamisme est l'application stricte de l'islam, c'est la charia". Photo © SIPA@Valeurs |
Boualem Sansal : "L’islamisme a remplacé l’islam"
Entretien. Romancier et essayiste algérien, Boualem Sansal publie “Gouverner au nom d’Allah” (Gallimard). Courageux, il vit en Algérie.Elle est en marche et connaît une accélération notable. Chacun peut l’observer. Aujourd’hui, l’islamisation est l’affaire de professionnels de la prédication, de la manipulation et des médias, dont Internet. Elle a des buts politiques offensifs. La masse critique qui déclenchera la réaction en chaîne n’est pas loin d’être atteinte. Elle posera d’énormes et insolubles problèmes en Europe.
Quelle est la vocation de l’islam ?
Tant qu’il n’est pas réformé, il restera dans la démarche d’expansion et de conquête qui est la sienne depuis son avènement. Il le fera tantôt par la prédication et l’exemple, tantôt par la force, selon le contexte et le rapport de forces.
Distinguez-vous un islam modéré de l’islam radical ?