Si les agressions de policiers ne
sont pas un phénomène nouveau, elles sont en revanche plus graves
qu'auparavant, notamment lors de contrôles de routine. Une tendance que
déplorent les syndicats professionnels.
Deux policiers agressés alors qu'ils tentaient de contrôler un individu, une intervention qui tourne mal à la sortie d'une boîte de nuit, une fonctionnaire de police frappée par le passager d'un camion qu'elle contrôlait… À Toulouse,
les agressions de policiers se sont multipliées ces dernières semaines
au grand dam des syndicats de police, qui réclament plus de moyens. Mais
ce phénomène n'est pas propre à la ville rose. On retrouve ce même type
de violences, parfois consécutives à un banal contrôle de police,
ailleurs en France. Dans une récente note, la police nationale relevait
qu'entre le 7 et le 13 octobre, pas moins de 14 policiers avaient été
blessés alors qu'ils essayaient d'interpeller des automobilistes
réfractaires sur l'ensemble du territoire, hors Paris. «Ce chiffre n'est pas choquant, c'est malheureusement un fait que les agressions, outrages ou même tentative d'homicide de policiers sont en hausse», relève Frédéric Lagache, le secrétaire général adjoint du syndicat Alliance. «Il ne se passe pas une journée sans qu'on soit avisé par un collègue d'une agression», poursuit le responsable syndical, pour qui le phénomène n'est pas nouveau, mais s'aggrave depuis deux ans sous l'effet de la politique pénale de la garde des Sceaux, Christiane Taubira. «Peu d'agresseurs sont poursuivis pour outrage à policiers. Ils savent donc qu'ils n'iront jamais en prison, ce qui renforce leur sentiment d'impunité», estime Frédéric Lagache, qui regrette également que ces délinquants n'aient «plus peur» de l'uniforme et «ne respectent plus la fonction». «On attend que les policiers soient mieux protégés par les institutions», conclut-il.