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18 décembre 2014

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Kamel Daoud
«Si la charia islamique (fatwa) était appliquée en Algérie, la sanction serait la mort pour apostasie et hérésie (…) Il a mis le Coran en doute ainsi que l'islam sacré ; il a blessé les musulmans dans leur dignité (...) Nous appelons le régime algérien à appliquer la charia et à le condamner à mort en le tuant publiquement pour la guerre qu’il mène contre Dieu et le Prophète». C'est sur sa page Facebook que l'activiste Abdelfatah Hamadache Ziraoui, qui dirige le Front de l'Eveil islamique salafiste (non reconnu officiellement), a appelé, mardi, les autorités algériennes à condamner à la peine capitale le journaliste et écrivain Kamel Daoud
Pourquoi? Parce que l'auteur du roman Meursault, contre enquête a, selon lui, critiqué dans l'émission On n'est pas couché le rapport des musulmans avec leur religion. Abdelfatah Hamadache, prêcheur radical qui milite notamment pour l'interdiction de l'alcool et du maillot de bain sur les plages, a estimé que le finaliste du dernier prix Goncourt «mène une guerre contre les valeurs sacrées de l'islam». Il le juge donc coupable du crime d'apostasie, passible de la peine de mort aux yeux de la loi coranique.

Pas de commentaires

Chroniqueur au Quotidien d'Oran, la grande ville de l'ouest algérien, Kamel Daoud, qui avait été séduit un temps par les idées islamistes, avant de s'en détacher, vient de porter plainte «auprès du tribunal d'Oran pour "menaces de mort"», refusant toutefois de faire toute autre déclaration, «préférant éviter tout commentaire».
Voir la vidéo de l'émission de Laurent Ruquier

Reste que la déclaration d'Hamadache a soulevé une vague d'indignation sur les réseaux sociaux et a réveillé le douloureux souvenir des années 1990 lorsque des dizaines d'intellectuels avaient été assassinés à la suite d'une fatwa proclamant que «ceux qui nous combattent par la plume doivent périr par l'épée».

La télé en soutien d'Hammadache

Cela sans compter que la chaîne de télévision privée algérienne Enanhar-tv, proche de la mouvance islamiste, a, mercredi, dans son journal du soir, donné la parole à Abdelfatah Hammadache lequel a réitéré son «appel aux autorités afin de le condamner à mort !»
Depuis ce mercredi, une pétition appelle donc les ministres de la Justice et de l'Intérieur «à enclencher des poursuites contre ces appels aux meurtres qui nous rappellent les pires moments de l'Algérie face au GIA», le Groupe Islamique Armé responsable des tueries massives dans la décennie 1990. «Nous condamnons avec force les appels au meurtre public de Abdelfetah Hamadache, autoproclamé chef salafiste algérien», souligne le texte. 20 Minutes
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