Le Caire 11 septembre 2012 El PaïsLes jeunes protestent pour un film qu'ils jugent contraire à l'islam et déchirent le drapeau américain
Des manifestants déchirent le drapeau des États-Unis sur les murs de son ambassade au Caire. / AMR ABDALLAH DALSH (REUTERS)
Après quelques minutes de confusion, plusieurs dizaines de membres des forces de l'ordre ont formé une chaîne autour des murs de l'ambassade.
L'envoyé spécial au Caire du journal espagnol, El Païs, déclare : "Au début de la manifestation qui n'avait pas été annoncée dans les médias et sans l'autorisation des autorités, nous avons entendu plusieurs explosions. Cependant, les sources de l'ambassade des États-Unis a confirmé qu'ils étaient seulement des fusées et des pétards et qu'il n'y n'avait aucun impact de balles sur les murs de l'ambassade."
L'appel à la manifestation a été lancé le jour même par un prédicateur salafiste Abdel-Wareth Wessam par le biais de sa chaîne de télévision, Hekma.
D'autres groupes salafistes - ultraconservateurs - représentants du parti Nur et le mouvement Ahrar, formé par des fans de l'ancien candidat à la présidence Hazem Abu Ismael, ont répondu à l'appel.
Les mots, « Avec notre esprit, notre sang, nous nous sacrifierons pour toi, Mahomet », étaient scandés devant l'ambassade par une foule survoltée, composée de quelques milliers de personnes. Beaucoup portaient des drapeaux noirs avec l'inscription « Allah est grand », un emblème utilisé par Al-Qaida, qui a flotté quelques minutes en haut de l'ambassade américaine.
L'élément déclencheur de la manifestation a été la diffusion d'une chaîne de télévision pour le film controversé le procès de Mahomet, qui, selon les critiques, offre une vue très péjorative sur le prophète de l'Islam. Selon Al Ahram, sa production correspond à un groupe d'émigrants chrétiens coptes aux États-Unis, avec le soutien de l'église du reverend Terry Jones, célèbre pour avoir brûlé publiquement un exemplaire du Coran.
L'incident est le dernier épisode d'une tension découlant de la représentation de Mahomet dans des productions culturelles occidentales. Alors que tous le manifestants critiquaient le film, aucun d'entre eux ne semblait avoir vu, ou même ne connaissait que le nom.
« Nous sommes fatigués de l'offense faite à notre prophète et des mensonges sur l'Islam, » dit Ahmed, un commercial de 33 ans et adepte de Abu Ismael. « Le problème n'est pas seulement que sa description peut être insultante, mais sa représentation est interdite dans notre religion, même la simple représentation (ndlr : ailleurs) », fait remarquer un salafiste qui a eu un drapeau similaire à l'Arabie saoudite, accompagné par une femme couverte avec le niqab ou voile intégral. « Ce n'est par hasard que le film a été diffusé, aujourd'hui, 11 septembre, la volonté est d'assimiler l'Islam au terrorisme », a déclaré.
Les militants de Gamá Islamiya ont demandé à l'ambassade des Etats-Unis la libération du cheikh Abu Rahman condamné à un emprisonnement à perpétuité par le terrorisme.
Selon le journal El Païs, aucun membre des Frères Musulmans, le parti islamiste du président Morsi n'aurait participé la manifestation."
El Païs
NDLR : toujours, le journal espagnol, le film en question a été diffusé sur une chaîne américaine en ce 11 septembre, triste date anniversaire des attentats qui avaient bouleversé le monde entier.
Le plus incroyable est que des musulmans d'Egypte voudraient interdire des films traitant du sujet de Mahomet aux Etats-unis. L'islam toujours "tolérant", empêchera-t-il la liberté d'expression dans le monde entier dès que le prophète serait offensé et où commence l'offense, selon lui ?
Mise à jour :
Selon Fox News, des Lybiens auraient participé à la manifestation.
De quoi se poser des questions...
Relayé par Vos Tribunes à la Une
