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26 janvier 2013

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    • Laurent Alexandre, chirurgien urologue, Président de DNAVision, présente un article récemment paru dans le journal Cell qui a fait l’effet d’une bombe. Son auteur démontre que nos capacités intellectuelles vont chuter dans le futur, du fait d’une accumulation de mutations défavorables dans les zones de notre ADN qui régulent notre organisation cérébrale.
    • En faisant émerger notre cerveau, l’évolution darwinienne a cependant créé les conditions de sa propre éradication : nous avons considérablement adouci les rigueurs de la sélection en nous organisant en société humaine solidaire.
    • La première est positive : le métissage de l’espèce humaine permet le mélange – porteur d’innovations biologiques – des variants génétiques. L’espèce humaine s’est, en effet, séparée il y a 75 000 ans en différents groupes qui ont chacun connu des variations génétiques. Le mélange actuel assure un brassage génétique entre les différents rameaux qui étaient séparés avant les transports modernes.
    • La seconde tendance est beaucoup plus inquiétante et contrebalance la première. Les variants génétiques défavorables s’accumulent dans le génome humain. Cette accumulation récente est déjà perceptible : une étude publiée dans la revue Nature fin novembre 2012 révèle que 80 % des variants génétiques délétères dans l’espèce humaine sont apparus depuis 5 000 à 10 000 ans seulement. […]
    • La fin de la sélection darwinienne va nous pousser à pratiquer une ingénierie génétique de notre cerveau qui pourrait bouleverser notre avenir.

    • La médecine, la culture, la pédagogie compenseront cette dégradation, pendant quelque temps. Mais notre patrimoine génétique a vocation à se dégrader continûment sans sélection darwinienne. Cela veut-il dire que nos descendants vont tous devenir débiles en quelques siècles ou millénaires ? Evidemment pas ! Les biotechnologies vont compenser ces évolutions délétères. 

      • A court terme, le séquençage de l'ADN du futur bébé est révolutionnaire. Il est possible de réaliser un bilan génomique complet du foetus à partir d'une prise de sang chez la future mère. Cette technique va étendre le champ de l'eugénisme intellectuel que l'Etat promeut déjà avec le dépistage de la trisomie 21 (97 % des trisomiques dépistés sont avortés).   Tout simplement (sic)... 

      • L’eugénisme peut être défini comme l’ensemble des méthodes et pratiques visant à transformer le patrimoine génétique de l’espèce humaine, dans le but de le faire tendre vers un idéal déterminé. Il peut être le fruit d’une politique délibérément menée par un État. Il peut aussi être le résultat collectif d’une somme de décisions individuelles convergentes prises par les futurs parents, dans une société où primerait la recherche de l’« enfant parfait », ou du moins indemne de nombreuses affections graves.   



      La science et les parents "autorisent" "l'élimination" des foetus dépistés trisomiques, des personnes, pour qui les connaît bien, totalement inoffensives mais dont l'espérance de vie est plus courte que les autres humains. Certains trisomiques peuvent être agressifs dans leur dernière phase de vie comme le sont certaines personnes âgées...
      On peut même imaginer un monde uniquement peuplé de trisomiques où il y aurait sûrement moins de guerres et de haine.
      Choisir de les "éliminer" avec d'autres qui ne seraient pas "conformes" à "l'idéal" humain pose un énorme problème d'éthique.
      Puisque la société a décidé que ces personnes n'étaient pas dignes de vivre, elle veut aller plus loin en modifiant génétiquement.
      L'enfant est devenu "à la carte" et les nouvelles dispositions qui seront prises pour la Procréation Médicalement Assistée dans le cadre du mariage pour tous et inévitablement la Gestation Pour Autrui. On pourra choisir son futur Einstein ou sa future top-model. Pas très sain que tout cela... 

      • "Dès 2025, les thérapies géniques nous permettront de corriger les mutations génétiques qui menacent notre fonctionnement cérébral. La fin de la sélection darwinienne va nous pousser à pratiquer une ingénierie génétique de notre cerveau qui pourrait bouleverser notre avenir.". 
         
      Ce qui n'empêchera nullement la débilité puisque les "accidents de la vie", l'environnement familial, le développement postnatal imprévisible, les drogues et alcool, la violence en constante augmentation des sociétés sont des facteurs à ne pas négliger puisqu'ils auront les mêmes effets sur le cerveau et les descendants qu'aujourd'hui. 

      L'auteur de l'article de Cell sur la sélection décomplexée fait preuve, lui, en revanche, d'une profonde débilité. Non, on ne peut faire tout et surtout n'importe quoi au nom de la science ou  au nom d'une prévention aux pratiques déjà réprouvées par le passé...

      Depuis l'aube des temps, la sélection naturelle a abouti à 7 milliards d'habitants tous différents et résistants, s'adaptant, bon gré mal gré à toutes les conditions de vie, la pratique de l'eugénisme aurait, à coup sûr, ses effets pervers puisque l'homme ne sait jamais trouver ses limites, l'histoire l'ayant démontré à maintes reprises avec ses apprentis-sorciers.  

      NB : les trisomiques sont capables d'un grande intelligence, de s'intégrer, de vivre normalement, chacun a son degré de capacités, ils sont seulement différents. 

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