Église Notre-Dame de Boulogne-Billancourt (92)-Voir sur Wikipedia |
Quatre
familles d'une cité de Boulogne-Billancourt, dans les
Hauts-de-Seine, ont récemment vu leur bail résilié par la justice.
En cause : un "trouble de jouissance" causé par leurs
fils, condamnés pour trafic de drogue en 2010. Une première.
Des parents peuvent-ils etre expulsés
si leurs enfants plongent dans la délinquance ? Oui, répond la
justice. Quatre familles de Boulogne-Billancourt,
dans les Hauts-de-Seine, s'apprêtent à subir les conséquences des
actes de leurs progénitures. Dès le printemps, après la trêve
hivernale elles seront expulsées du logement
qu'elles occupent dans une cité de la ville, révèle Le Parisien vendredi. A la demande de leur bailleur, l'OPDHLM
92, la cour d'appel de Versailles a résilié leur bail. Ils
devraient donc être expulsés au printemps. En cause : les
activités illégales de leurs fils, dealers de drogue,
condamnés en 2010 et décrits comme de véritables poisons de la
vie de la cité. Source
sur TF1 News : Lire la suite
Bien évidemment, d'aucuns crient au scandale, arguant que les parents n'auraient pas à subir les "désagréments" occasionnés par leurs dealers d'enfants.
Or,
c'est bien de cela qu'il s'agit, le parents sont responsables des faits
et gestes des mineurs, veiller sur eux, éviter qu'ils ne se mettent
dans des situations préjudiciables, qu'ils ne nuisent pas à autrui et
doivent les accompagner fermement même majeurs dans la vie jusqu'à ce
qu'ils soient remis dans le droit chemin. On appelle cela l'éducation,
tout simplement.
Victimiser ces jeunes ne leur donnera jamais le goût de s'en sortir ou de vivre autrement et "normalement".
La
vie est suffisamment difficile pour tout le monde pour que chacun
prenne enfin ses responsabilités, à commencer par les parents.
Comme elles, trois autres familles de la cité vont devoir se plier à la décision de la justice.
Le 15 mars, elles devront faire leurs valises et quitter l'appartement
HLM qu'elles occupent dans une cité de Boulogne-Billancourt dans les
Hauts-de-Seine. En cause : les agissements de leur fils et de leur
frère. Il avait 21 ans en 2009 lorsque la police a trouvé 400 grammes de
cannabis dans leur appartement. Depuis, il a fait neuf mois de prison
et n'a plus remis les pieds chez elles.
"Je ne
suis pas au courant du tout, du tout", a confié Kouta Diawara, la mère
du jeune homme, à une équipe de TF1. "Je ne suis pas complice de mon
fils. S'il fait des conneries, il fait des conneries dehors", s'est-elle
justifiée. La sœur du mis en cause, Siri Dembaga, estime qu' "on ne
doit pas payer à sa place". Cette jeune mère de famille, qui vit dans
l'appartement avec son enfant, l'assure : "On n'a jamais fait de
conneries". "La police ne nous connaît même pas", a-t-elle poursuivi
avant de s'interroger : "Et c'est aujourd'hui qu'ils vont nous jeter
dehors ?"
Par solidarité, certains voisins ont
d'ores et déjà lancé une pétition pour les soutenir. Du côté de la
mairie de Boulogne-Billancourt, on atteste que la situation
est "dramatique". "Il y a une décision de justice, c'est extrêmement
difficile pour nous de la commenter", a ajouté sur LCI Philippe Tellini,
maire adjoint de Boulogne-Billancourt, chargé de la prévention et de la
sécurité.
Source sur TF1 News : VIDEOS. Familles exclues de leur HLM : "On ne doit pas payer à sa place"
Plus : merci à Fdesouche