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1 juillet 2012

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 En 2012, la bien-pensance pollue toujours autant les débats.
Des livres à lire ou à relire  :
Livre : La France, une chance pour l'Islam (1991)
Livre : LA PENSEE UNIQUE. - Le vrai procès (1998)
afin de se rappeler de ne pas tomber dans les pièges des mots interdits prônés nos médias politiques actuels.


par Jean-Marc Chardon
Après avoir mis à jour les rouages de la pensée unique telle qu'elle s'exerce en France (voir LA TYRANNIE DU MÉDIATIQUEMENT CORRECT, le QL, no 78), notre confrère Jean-Marc Chardon, journaliste à France Culture, ausculte les ravages du politiquement correct dans les médias. Dans son dernier ouvrage, La tyrannie des Bien-Pensants, chez Economica, il fait le tour des débats interdits, biaisés voire escamotés dans une France qui prétend toujours donner au monde des leçons de morale.                Pour ce faire, il donne la parole à 34 auteurs de sensibilités diverses, de Chantal Delsol à Françoise Rudetzki en passant par Pierre Chaunu, Lucien Israël ou Ivan Rioufol d'où il apparaît clairement que le « politiquement correct »se situe bien au-delà du traditionnel clivage droite/gauche. C'est d'ailleurs ce qui le rend d'autant plus pernicieux et donc redoutable. Dans cette analyse, beaucoup y trouveront des similitudes parfois cocasses avec la pensée dominante au Québec. En voici quelques extraits...

Qui sont les bien-pensants? 
 
Ils sont à côté de vous, mais on ne voit qu'eux. Les bien-pensants sont présents dans tous les lieux publics. Ils prêchent la bonne parole, revendiquent le monopole du coeur, s'arrogent tous les droits: de juger de tout, de vous encenser ou de vous condamner, de refaire le monde, de revisiter l'histoire, de changer la société, les moeurs, la vie, et même, disent-ils parfois, de changer l'avenir! Les avez-vous reconnus? À les entendre, ils sont incomparablement plus doués que vous, plus justes, plus solidaires, plus tolérants, plus ouverts, plus « modernes » en un mot. Vous les avez identifiés: ce sont les nouveaux moralistes, ceux qui se réclament de la bonne conscience, et en ont fait leur marché. Si vous n'adhérez pas à leurs idées, vous serez montré du doigt, ridiculisé sans doute, diabolisé au pire. Tel est le prix à payer pour entrer dans le cercle de la pensée unique: le suivisme. Le masque tombe: les bien-pensants ne sont ni ouverts, ni tolérants, ni « libérés », ni modernes. C'est tout le contraire.    
Suivisme béat 
   Sous la férule des bien-pensants, tout nous invite au suivisme béat. Suivre sans se poser de questions. Répéter les mots d'ordre en coeur, pratiquer la contestation de principe, provoquer en bande pour déstabiliser. En cas d'échec, sortir l'attirail de guerre, en intimidant l'adversaire (« on ne peut pas vous laisser dire ça... »), en le culpabilisant ou en le ridiculisant par l'image à l'occasion (un mauvais rictus vaut mille discours). Le procédé utilisé importe finalement assez peu: l'important, c'est la répétition. Sans les médias, les bien-pensants ne sont rien. Avec les médias, ils sont tout. Le « médiatiquementcorrect », expression du conformisme de la pensée, constitue une force de frappe inégalée à leur service quasi exclusif.   
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Relayé par Vos Tribunes à la Une   
 
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