Zahia Mokhtari, l'avocate algérienne du père de Mohamed Merah, quitte le palais de justice de Paris, le 11 juin. Crédits photo : JULIEN MUGUET/REUTERS
L'affaire Merah revient dans l'actualité : "Dans ses enregistrements, Merah dit avoir été trahi par les services secrets français".
Peut-être faudrait-il expliquer au journal "Le Parisien" que les services secrets sont formés pour infiltrer les réseaux et le témoignage des fameux enregistrements le prouve.
Les services secrets ont donc bien fait leur travail.
La "victime" Merah est tombée dans le panneau. Malheureusement, l'évaluation psychologique du tueur semble ne pas avoir été faite ou bâclée, si elle existe... Il n'y aurait peut-être pas eu les drames que l'on connaît.
Mais l'être humain, même s'il est suivi psychologiquement, est imprévisible. Il est est donc difficile de savoir quand une personne va basculer.
Le procès qui est fait à la police et aux services secrets est donc indécent et irrespectueux envers les familles des victimes et un affront dissimulé envers la France qui pourrait encourager un peu plus les jeunes et moins jeunes perdus défiant la république, réclamant vengeance pour le tueur devenu subitement victime, défendu par des médias au journalisme militant. Indécent mais aussi écoeurant...
L'avocate du père de Merah -qui ne s'est jamais occupé de son fils-, Zahia Mokhtari, qui vient de déposer plainte, est très peu connue à Alger et jugée proche d'anciens membres du GIA.
«Je compte écrire à François Hollande pour lui demander d'aller jusqu'au bout de cette affaire. Si la France elle-même a rouvert le dossier, c'est bien que quelque chose n'est pas clair.» Contacté par téléphone, Mohamed Benalel Merah, le père du tueur de Montauban et de Toulouse, est toujours aussi déterminé à prouver «que son fils a été assassiné».
«Des affaires de droit commun et la défense de quelques repentis islamistes. » C’est tout ce que retiennent des avocats du barreau d’Alger de Me Zahia Mokhtari, la quarantaine, fille de moudjahid (ancien combattant FLN de la guerre d’Algérie), qui ne semble pas avoir jusqu’alors marqué les couloirs du palais de justice d’Alger. « Elle ne fait pas partie du club des ténors », se contente de commenter un de ses collègues.
Les avocats spécialisés dans les affaires sécuritaires, dont Me Amin Sidhoum, affirment pour leur part ne pas la connaître. Mariée à un ancien militant politique du FIS, le parti islamique algérien, elle est également la belle-sœur d’un membre repenti du GIA, le bras armé du FIS. Installée dans la banlieue sud d’Alger, à Baraki, ancien fief islamiste, l’avocate mandatée par le père de Mohamed Merah pour porter plainte contre le Raid a affirmé avoir, quelques minutes avant la conférence de presse où elle annonçait être saisie du dossier, découvert des câbles électriques de sa voiture débranchés.
Sur le sujet : Le 4 avril, sur le site web du quotidien algérien francophone El Watan, un journal de référence, les internautes jugent que l’affaire Mohamed Merah est franco-française. Ils condamnent les démarches de l’avocate du père du tueur de Toulouse. Lire : Affaire Merah : La colère des Algériens
GIA : Le Groupe islamique armé (al-Islamiyah al-Musallaha, GIA) est une organisation armée dont le but apparent est de renverser le gouvernement algérien pour le remplacer par un État islamique.
François Hollande va-t-il prendre le risque d'infliger une nouvelle correction aux forces de l'ordre après leur avoir demandé d'établir des reçus à chaque contrôle d'identité ?