Marine Le Pen et Philippe Kemel au cours du débat organisé par France le 2 juin dernier.
F3 NPDC
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France 3 Nord Pas-de-Calais a proposé d'organiser un débat Kemel (PS)/Le Pen (FN). Le candidat PS a refusé.
Or, la région Nord Pas-de-Calais est minée par les "affaires", la corruption notamment des élus PS, l'ancien maire de Hénin-Beaumont est passé par la case prison et est revenu sur le faits dénonçant un système dans deux livre intitulé "Rose Mafia" et Rose Mafia, l'enquête" dénonçant les pratiques socialistes dans le Pas-de- Calais.
Au lendemain du 1er tour, Philippe Kemel nous a indiqué qu'il ne souhaitait plus participer à ce débat qui aurait été diffusé par France 3 Nord Pas-de-Calais ce mardi à 22h55. Il affirme que les invectives et le ton employés par Marine Le Pen au soir du 1er tour ont pesé dans sa décision..
Invité par la chaîne lundi dernier, il se justifie, mal à l'aise et donne la version officielle :
"J'ai entendu des mots de la part de Mme Le Pen qui n'avaient rien avoir avec la politique. Pour moi la politique c'est le débat d'idées, la proposition, la rencontre et le dialogue constructif", a expliqué Philippe Kemel. "J'ai vraiment le sentiment (...) que je ne pourrai pas échanger convenablement avec elle", a-t-il ajouté, précisant vouloir s'en tenir à une "campagne sereine".
L'autre version
Le second volet "Rose Mafia, l'enquête" est sorti récemment :
"Ancien maire d’Hénin-Beaumont, Gérard Dalongeville a été mis en examen en 2009 pour détournement de fonds publics et placé en détention provisoire durant 8 mois. Après avoir gardé le silence face à la justice pour protéger son parti, il a révélé les pratiques plus que douteuses de nombre d’élus socialistes dans le Pas-de-Calais. À la juge d’instruction d’abord, ensuite en écrivant un livre témoignage, Rose Mafia. Il a fait savoir qu’Hénin-Beaumont était loin d’être la seule commune touchée par les irrégularités, qu’un système, beaucoup plus vaste, s’étendait sur tout le bassin minier, et même au-delà. Ce système est bâti sur des relations contraires à l’intérêt général entre les élus et les chefs d’entreprises,s’articule autour de marchés publics truqués et a pour dessein de financer l’activité politique. Mais ce système ne manque pas de servir au passage les intérêts personnels, à travers des emplois de complaisance ou fictifs, des fausses factures, des prises en charge de frais privés…
Suite à la contestation de certains faits voire le déni qui entoure ces affaires, il fallait publier les preuves matérielles et demander à un journaliste indépendant la réalisation d'une enquête sur les faits et les pratiques dénoncés par Gérard Dalongeville, au sein même du bassin minier. Martin Leprince, correspondant à Paris du quotidien régional Nord Éclair a mené, d’un regard neutre, ses investigations sur des pratiques politiques où se mêlent soupçons et faits avérés."
Il est évident que Marine Le Pen, soucieuse de la moralisation de la vie politique, défendue aussi par ses candidats Front National - Rassemblement Bleu Marine (RBM) aux législatives, ne manquerait pas de poser des questions à Philippe Kemel, maire de Carvin, sur ces affaires sur lesquelles le Parti Socialiste et le gouvernement ont dû demander à leur candidat de s'abstenir de tout débat pouvant nuire à l'élection des autres candidats socialistes de France, le premier tour des législatives n'ayant envahi la France que d'une vaguelette rose.
Afin de s'assurer l'élection des candidats PS, les médias amis préfèrent se focaliser sur le duel fratricide PS Royal-Falorni à La Rochelle, qui n'intéresse qu'une poignée de "fidèles", envoyant ainsi les affaires socialistes dérangeantes sous le tapis, évitant un débat à Philippe Kemel qui le disqualifierait définitivement.
Le plus incroyable est que tous les candidats de la circonscription ont appelé à faire battre Marine Le Pen, oubliant que la moralisation de la politique est le ciment d'une véritable démocratie.
De quoi, effectivement, donner envie aux électeurs de s'abstenir. Après, les éminents "observateurs et commentateurs" expliqueront que les élections législatives sont trop près de la présidentielle débitant le blabla habituel... en oubliant de soulever le tapis...
Le plus intéressant sera d'essayer de comprendre pourquoi des électeurs donnent leur confiance à des députés "mouillés" dans des affaires, même si elles sont cachées sciemment au niveau national, elles sont connues localement, mais cela serait trop demandé à nos brillants commentateurs...
Lire le Communiqué de Presse de l’équipe de campagne de Marine Le Pen
Kemel annule le débat face à Marine Le Pen : la 11ème circonscription a besoin d'un député courageux, pas d'un couard !
Relayé par Vos Tribunes à la Une