L’essai de l'invité de Spoutnik est essentiel : dans "Partition,
chronique de la sécession islamiste en France" (L'Artilleur, 2017)
Alexandre Mendel décrit ce à quoi nous assistons tous, mais que nous
jugeons tous de manière différente. La place grandissante de l’islam en
France est le débat de la décennie. Comment a-t-il enquêté ? Evidemment,
que faire ? Entretien.
"Résumé de l'Essai d'Alexandre Mendel
Non, il n’y a pas de guerre. Il n’y aura pas de
guerre. Il n’y aura pas de mise au pas des quartiers, pas d’hommes en
armes : on peine déjà à faire intervenir la police municipale…Il n’y a pas eu de chasse aux djihadistes. Pas d’imams enfermés. Pas de prisonniers de guerre. Les mosquées radicales existent encore. Là où on en perquisitionne (poliment) une, il en pousse deux. Les islamistes crient victoire. Nous crions : « Paix ! ».
Depuis les attentats de novembre 2015, il n’y a eu dans les faits qu’une succession de micro-défaites, dans des luttes sans batailles, qui annoncent la débâcle générale : sur l’école, sur le voile, sur la laïcité, sur l’intégration, sur le halal… finalement sur tout.
Ceux qui, aujourd’hui, croient encore que nous sommes « en guerre contre le terrorisme islamiste » ne connaissent pas bien la réalité du terrain. Y a t-il déjà eu une offensive contre l’islamisation en Seine-Saint-Denis ? A-t-on déjà risqué d’organiser le retour dans la République de villes comme Bondy ou Trappes ? Non. Parce que là où l’islam est devenu majoritaire, on ne peut plus rien. Alors, on laisse faire. On détricote l’histoire. On s’arrange avec la République. On sacrifie de la laïcité, à la cantine ou au stade. Ici et là. On laisse en réalité les clés des villes à l’islam. On entérine la partition du pays, évoquée très sérieusement par François Hollande dans le livre Un Président ne devrait pas dire ça.
Pendant que les bobos se gargarisent de vivre-ensemble aux terrasses des cafés chics de la capitale, il n’est plus question, à vingt kilomètres à vol d’oiseau du boulevard Saint-Germain, de commander une bière pression dans certains bars. Les médias ferment les yeux, les Français, eux, trinquent.
Et le pays se prépare des moments dramatiques."