Richard Rossin, co-fondateur de Médecins du
Monde et ancien secrétaire général de Médecins sans Frontières, alerte
l’opinion sur le « salafist business » qui se cacherait derrière la
très opaque « association humanitaire » Baraka city :
« Un peu partout, la libération au Bangladesh
du prétendu humanitaire Moussa Ibn Yacoub est célébrée. Or, on aurait
pu attendre un minimum d’analyse sur l’homme et sur l’association pour
laquelle il travaille : Baraka City. Le nom est sympathique mais une
lecture superficielle de la presse laisse pantois sur l’association et
son affidé. (…)
Selon le Figaro, Moussa avait été
arrêté le 19 décembre alors que, responsable Asie de son association, il
visitait des camps benghalis de réfugiés Rohingyas, une minorité
musulmane birmane. Personne n’évoque de matériel humanitaire,
probablement une mission exploratoire. Il ne déclare pas son activité
aux autorités, alors qu’on connaît la susceptibilité aux règlements dans
ce genre de pays. Le problème est surtout que son nom d’usage, adopté
lors de sa conversion à l’islam, diffère de celui de ses papiers
officiels : Maxime Puemo Tchantchuing. Les policiers sont inquiets, le
soupçonnent d’activités suspectes en lien avec le terrorisme, l’arrêtent
et le défèrent à la justice. En France, un comité de soutien se lance
dans le combat pour sa libération ; son portrait étant même affiché au
fronton de la mairie communiste de Montreuil.
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