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23 juillet 2016

Info Post
Imprimer/Print Friendly and PDF Alors que la justice avait annulé le 13 juillet l’interdiction aux moins de 18 ans du document "Salafistes", réalisé par François Margolin et Lemine Ould Salem, le ministère de la Culture a fait appel de cette décision ce jeudi 21 juillet. Un acharnement au pire moment.
Non, rien de rien, décidément ils ne comprennent rien. La réalité dépasse toujours à grande vitesse les enquêtes et les éditoriaux que nous ne cessons de consacrer au déni des faits, à la politique de l’autruche, au refus d’oser regarder l’ennemi en face dans son idéologie meurtrière. Les réalisateurs de l’extraordinaire document "Salafistes", tourné au nord-Mali, en Mauritanie et en Tunisie, croyaient pourtant en avoir fini avec le harcèlement qui avait honteusement interdit leur film aux moins de 18 ans. de l’ex-ministre de la Culture Fleur Pellerin avait été – enfin ! – par la justice. On était, coïncidence, à la veille du massacre de Nice. Or la nouvelle culturiste en poste, Audrey Azoulay, réenclenche le processus de censure : le ministère a annoncé ce jeudi 21 juillet faire appel du jugement.

"Une stratégie de la dissimulation"

Audrey se fend des mêmes propos que Fleur : elle se drape à son tour coquettement dans une ample pelerine de tartufferie en dénonçant "des propos et des images extrêmement violents et intolérants susceptibles de heurter le public". Autrement dit, enquêter sur le discours des assassins équivaut à commettre un assassinat. Le tribunal, au contraire, a été clair en demandant la levée de l’interdiction. Citons un extrait des attendus : ce film "permet au public, du fait même de sa conception d’ensemble et du réalisme de certaines scènes, de réfléchir et de prendre le recul nécessaire face à la violence des images ou des propos présentés". C’est exactement après avoir visionné le film, en décembre 2015. Donner à voir les djihadistes du nord-Mali – filmés en 2012 à Gao et Tombouctou avant l’intervention française – comme les imams mauritaniens en pleine argumentation salafiste, est-ce donc un mal pire que le mal qui les amène à nous tuer ? Vouloir saisir (au péril de sa vie car, en l’occurrence Lemine Ould Salem a pris des risques gigantesques au Mali) les mécanismes de l’imprégnation totalitaire, est-ce interdit ? 

>>>Lire la suite sur le site  Marianne

 Extrait du documentaire "Salafistes" 2016

 

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