En ce moment, les élèves de terminale passent le bac. Alors ils stressent, nos loustics à acnée, et ils ont tort, car le bac, en 2016, c’est du low-cost, un diplôme basique, à peu près aussi compliqué à décrocher que celui du meilleur papa acheté à la librairie d’Arcachon. Vous avez plus de chances de l’avoir que de gagner un âne Trotro en mousse à la machine à pince de la fête foraine. Maintenant, si un jeune arrive à écrire ses noms et prénoms sur sa feuille sans copier sur sa carte d’identité, on lui met 14/20. 16 s’il a écrit plus de 30 mots. Un texte avec intro et conclusion, et le recteur d’académie lui offre un voyage aux Seychelles en business class, après décoration des parents de l’ordre national du mérite.
En effet, le jeune, qui passe sa vie à suivre Shy’m sur Instagram en fumant du shit, a très vite le cerveau de Ribéry, et il avance dans la vie la bouche ouverte en bavant, tel Neandertal, mais sans la capacité d’achever un mammouth laineux à coups de silex. Hier, c’était donc le bac de français, cette langue dont on utilise en général 50 mots, "tu as pas vu la zappette ?" et 44 autres mots.
Dans 10 ans, avec la baisse du niveau, le bac français, ce sera un texte de Booba, Guillaume Musso pour les sections littéraires. Mais cette année, nos piou-pious ont eu, notamment, un texte d’Anatole France, 1844-1924, grand ami d’Alain Juppé dans sa jeunesse. Anatole France, ce n’est pas Balzac et ses 15 pages de description d’une fleur en train de faner, c’est abordable, à part si vous en lisez aux Ch’tis de W9, qui se défenestrent, les gens normaux comprennent. Et pourtant, Anatole France a suscité haine et rancœur, car plein de candidats ont cru qu’Anatole France était une femme. Ils ont confondu avec France Gall ou France-Albanie.
RTL
NB : Citation "Les dieux ont soif"
Gouverner les hommes
Gouverner les hommes tels qu’ils sont et non tels qu’on les voudrait être.