De la prison avec sursis pour deux Sétois, reconnus coupables de n’avoir aucune autorité sur leur enfant de 12 ans, impliqué dans treize procédures devant le juge pour enfant. Plutôt qu’une peine d’amende ou la privation de leurs droits civiques et familiaux requise par le parquet, le tribunal correctionnel de Montpellier a choisi la voie de l’incarcération pour le père, condamné à six mois et la mère à un mois de prison, assortie pour l’un et l’autre de sursis, relate Midi Libre.
Vols, dégradations, violences, tags : à 12 ans, la liste des méfaits est impressionnante. Renvoyé des établissements scolaires, en fugue de toutes les institutions spécialisées où la justice l’envoie, cet enfant est totalement déstructuré. « Je ne lui impose rien », reconnaît son père, qui explique ne rien comprendre aux lois françaises : « Si je dis quelque chose, c’est moi qui vais en prison », plaide-t-il en référence à une condamnation à dix mois avec sursis en 2003 pour avoir molesté son fils aîné qui l’avait menacé.
Le procureur : « Les allocations familiales, ce n’est pas de l’argent de poche »
Alors que les parents bénéficient de « toutes les allocations possibles en France » pour leurs sept enfants, souligne le procureur de la République, Carole Gonzalez, un autre enfant du couple, bon élève celui-ci, est menacé d’expulsion de son internat. Ses parents n’ont pas réglé des frais de scolarité d’un montant de 700 euros. « Les allocations sont destinées aux enfants, ce n’est pas de l’argent de poche ou pour partir en vacances », s’agace la représentante du ministère public.De son côté, le rapport des travailleurs sociaux est sans équivoque : le père s’oppose aux mesures d’accueil, ne se rend pas aux rendez-vous, les traite d’incapables. « Il est impossible de travailler sur un projet pour son fils », conclut-il.
Risquant de compromettre leur santé, leur sécurité, leur moralité et leur éducation, le couple a été jugé coupable pour manquement à leurs obligations légales.
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article publié le 17/02/2016