Le rappel des faits :
La rixe de la semaine dernière, impliquant tout de même une cinquantaine de personnes, avait fait quatre blessés, pris en charge par les secours.L'affrontement avait éclaté après un collage d'affiche dénonçant la politique du gouvernement turc par des Kurdes. Pour séparer les belligérants, la police avait employé des grenades lacrymogènes.
Une transposition du conflit entre communautés
Selon
les représentants des Kurdes, l'imam de la mosquée serait partial et ne
prônerait pas l'apaisement dans le conflit entre Kurdes et Turcs qui
se déroule actuellement Turquie et Syrie. "La mosquée est ouverte à tout le monde", répond Yasin Baris, porte-parole de l'association culturelle turque de Marignane. "Nous avons des amis Turcs, Kurdes, Français, Bulgares, Yougoslaves. La mosquée est ouverte à tous les musulmans, il n'y a pas de discours d'exclusion pour quiconque."
Vers une fermeture définitive ?
"Pour calmer les esprits, les tensions, j'ai décidé de prendre un arrêté pour fermer la mosquée", explique le maire de la commune, Eric Le Disses. Il poursuit : "C'est
une décision difficile à prendre [...] mais il faut montrer aux
perturbateurs que l'on ne peut pas faire ce que l'on veut en France."Les fidèles ont tout de même pu prier aujourd'hui, dans un hangar appartenant à l'association culturelle turque, sous une protection policière.
La mosquée pourrait être définitivement fermée puis le bâtiment racheté par la mairie dans le cadre de la réhabilitation du quartier.