Après les agressions du Nouvel An à Cologne, l'écrivain et journaliste algérien n'avait pas hésité à pointer le tabou du sexe et du rapport à la femme dans le monde arabo-musulman. Face aux procès en "clichés orientalistes" et en "islamophobie", il déclare arrêter le journalisme et s'en explique dans "Le Quotidien d'Oran".
Kamel Daoud renonce. "J'arrête le journalisme sous peu", écrit-il dans Le Quotidien d'Oran, journal dans lequel il tient une chronique. Une décision qui fait suite aux violentes critiques essuyées par l'écrivain algérien après ses écrits sur les agressions sexuelles de Cologne la nuit du Nouvel An. "Nous vivons désormais une époque de sommations. Si on n'est pas d'un côté, on est de l'autre", déplore l'auteur de Meursault, contre-enquête, accusé d'alimenter une "islamophobie" ambiante.
La polémique est née de deux textes publiés récemment par Kamel
Daoud. Dans une tribune publiée fin janvier dans le quotidien italien La Repubblica et traduite dans Le Monde, intitulée "Cologne, lieu de fantasmes", l'écrivain
pointait comme ressort principal des agressions de Cologne le tabou du
rapport à la femme dans les sociétés arabes, lié à la montée de
l'islamisme. Une argumentation également développée quelques jours plus tard dans un article publié par le New York Times sur "la misère sexuelle du monde arabe".
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