A lire : >>>État d'urgence idéologique "Trois jours après les attentats, le grand cirque politico-médiatique est de retour et met le paquet sur le "padamalgam". Au milieu de cette cacophonie mielleuse s'élève une voix lucide. "
NDLR : Zineb El Rhazoui est plutôt située à gauche de l'échiquier politique mais nous mettons nos forces en commun dans le combat pour la liberté. Une mise entre parenthèses de la partisanerie politique pour soutenir cette journaliste qui a déjà connu les attentats de Charlie Hebdo.
"Vive
réaction de Zineb El Rhazoui, journaliste Charlie Hebdo ce dimanche sur
RMC. Selon elle, il faut condamner beaucoup plus durement l'islamisme
radical.
> Sur Daesh (NDLR : état islamique)
Ce que nous devrions comprendre c'est que Daesh n'est que la forme conjoncturelle d'un problème qui existe depuis bien plus longtemps et qui continuera à exister quand Daesh disparaitra. Nous réussirons peut-être autant à détruire Daesh que les Etats-Unis ont réussi à détruire Al-Qaïda.
Le ver est dans le fruit, le problème c'est qu'ici en France, nous produisons des terroristes, nous produisons cette idéologie de mort et nous la produisons non pas à cause de notre système scolaire.
> La France se trompe-t-elle de stratégie?
Je pense que c'est la véritable question: pourquoi avons-nous une jeunesse qui cède à l'idéologie de la mort? Ce n'est pas en bombardant Raqqa et en s'alliant avec la Syrie que nous allons éradiquer le terrorisme en France. Ce combat peut paraitre désespéré tant qu'on continue à se tromper de stratégie depuis longtemps.
Nous avons accepté d'être les otages de cette façon de penser qui fait que quand nous nous en prenons aux plus radicaux des musulmans, nous sommes tout de suite taxés de racisme. La France n'a pas de leçon à recevoir de ces assassins dont la plupart sont alignés avec des pays qui sont bien plus racistes que la France.
> Quelle réponse face à l'islamisme?
En France, nous avons bien plus de musulmans dans ce pays que dans les organisations terroristes, il faudrait que nous arrêtions d'accepter que ces pleurnichards de la stigmatisation derrière leurs burqas ou leurs barbes nous imposent leur standard radicalisé comme étant le standard de toute une identité dans ce pays.
Nous n'avons pas à céder à ça. On peut s'indigner que la messe soit donnée en latin mais on ne peut pas mettre notre nez dans ce qui se passe dans les mosquées. (...)
Tant que les formations politiques classiques continueront à penser qu'en dénonçant cela elles peuvent être taxées de racisme on continuera à rester dans ce désespoir-là.
Pour moi l'islam n'est pas une race, la radicalité n'appartient à aucune race et le dénoncer c'est se référer à des principes démocratiques. Nous devons comprendre qu'il est temps d'arrêter de transiger sur les violations faites à la démocratie, à l'égalité hommes-femmes au nom du différentialisme culturel". bfmtv.com