L'écrivain Rachid Boudjedra
brise un tabou à la télévision algérienne. Son fait d'armes : avoir
avoué son athéisme sur le plateau d'une chaîne privée conservatrice.
Selon le site Géopolis :
il l’avait déjà exprimé, il y a quelques années, mais ça c’était avant. Avant les réseaux sociaux, avant l’arrivée des chaînes de télévision privées. Dès que la bande annonce a été partagée, la blogosphère algérienne s’est mise en ébullition. L’écrivain communiste, habitué des polémiques, invité à s’exprimer sur l’émission «Mahkama» (Tribunal), donne le ton dès le départ : il préfère sa mère à Allah.
qui relaie cette information, il n'en fallait
pas moins pour enflammer la Toile algérienne, dès la diffusion de la
bande-annonce de l'émission, lundi 1er juin : "Avec la
multiplication de chaînes de télévision privées et surtout l’avènement
des réseaux sociaux, dont les Algériens sont très friands, la moindre
déclaration est amplifiée."
Face à l'animatrice, l'écrivain répond aux questions avec calme,
prenant le temps d'argumenter ses propos. Ses réponses font pourtant
l'effet d'une bombe : « Au nom de ma mère, je jure de dire la
vérité, toute la vérité. Je ne crois pas en Dieu, ni en la religion
musulmane, je ne crois pas en Mohamed comme prophète. Si je devais
choisir une religion, ce serait le bouddhisme pour son pacifisme. » Et l'auteur d'ajouter que de nombreux Algériens sont athées, mais n'osent pas l'afficher "par peur de l'opprobre de la société". La société algérienne est en effet de plus en plus sensible à la question de l'intégrisme religieux.
Aussitôt la bande-annonce de
l'émission diffusée à la télévision, les internautes se sont emparés de
ce débat. Héros de la laïcité pour les uns, héraut de la culture
occidentale honnie pour les autres. L'auteur de L'escargot entêté (Denoël, 1977), habitué des polémiques, n'en a cure. "En
s’adressant en arabe algérien (derdja) aux téléspectateurs d’une chaîne
conservatrice, Rachid Boudjedra sait pertinemment que l’écho ne sera
pas le même qu’une interview écrite dans un quotidien francophone", souligne Géopolis.
D'ou vient Rachid #Boudjedra ? l'homme qui ne croit pas au dieu!!!! Quand la liberté d'expression franchit toutes les (...)Lire la suite sur lemonde.fr