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30 août 2013

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La « communauté internationale » aurait-elle un coeur de pierre devant les images terribles d'enfants morts par l'usage de gaz chimiques que les experts de l'ONU, dépêchés en Syrie, tentent de prouver ? Bien évidemment non, mais pourquoi l'indignation ne s'est-elle pas emparée de cette même communauté internationale en mars 2013, dès la première alerte émise ?
Fin janvier 2013 le Mail On Line avait publié un article, supprimé ensuite, qui en dit long sur la complexité de la stratégie de tous les les protagonistes en Syrie :

Le conflit syrien engrange trop de données politiques, économiques, géostratégiques et humaines pour que l'émotion l'emporte sur la raison, dans un flot d'informations contradictoires et de multiples influences politico-religieuses et économiques venant des régions du Moyen-orient et du Magheb.


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La Syrie, où beaucoup trop de protagonistes sont en lice pour s'emparer de ce pays, est un nouveau tremplin pour imposer une vision sunnite du monde de demain ; certains occidentaux, prudents sur une intervention dans une région déjà très conflictuelle, s'honorent par leur sagesse, laquelle sera relayée dans les livres d'histoire.  

La paix vendue par le coran dans les pays occidentaux, afin de mieux s'y infiltrer, n'est qu'un leurre. Le drame qui se joue en Syrie fait tomber les masques. Les printemps arabes génèrent des guerres de religion inter-musulmans, finissant par mettre, la plupart du temps, avec la bénédiction des Occidentaux, charia et islamistes au pouvoir. Par charité chrétienne mais surtout pour des intérêts de plus en plus opaques, Barak Obama, David Cameron -qui vient de jeter l'éponge- et François Hollande se croient -et sont- obligés de se mêler de ces guerres interconfessionnelles musulmanes. Pourquoi ces hommes ne s'honorent-ils pas de ne pas trahir les valeurs occidentales à reconnaître la souveraineté des peuples et des cultures ?

La majorité des Occidentaux se souvient des expériences passées dans ces régions mais les réactions chevaleresques des Etats-Unis, Grande-Bretagne et de la France prouvent que leurs « experts » n'ont toujours rien compris au fonctionnement de certains de leurs « amis ». Ils n'ont toujours pas admis que les cultures étaient différentes et que l'on n'impose pas un modèle (démocratie) à des personnes qui n'y sont pas prêtes ou qui veulent pérenniser des systèmes qui, au final, leur conviennent... au nez et à la barbe (sic) desdits chevaliers. 

Barack Obama et François Hollande sont dans un engrenage dont ils ne sortiront pas indemnes en terme d'image.
Seuls Barack Obama et François Hollande, pressés par leurs puissants amis gazo-pétroliers tentent, désormais, de régler une facture de services rendus, en sous-main, par une intervention militaire. Les deux présidents parlent en leurs seuls noms puisque leurs propres peuples ne les suivent pas. (François Hollande devrait éviter de parler au nom de la France, il ne parle qu'au nom du gouvernement socialiste ; les Français, en majorité contre une intervention en Syrie, sauront lui rappeler lors des prochaines élections de 2014. De plus, combien coûtera ce faux acte de bravoure ?). D'aucuns se souviendront aussi que l'Union européenne ne parle pas d'une seule voix aussi sur ce dossier. François Hollande est bien seul dans cette croisade périlleuse, ce qui devrait, pourtant, l'amener à se remettre en question. Qu'il mette de l'ordre en France au lieu d'aller "punir" les autres, se substituant ainsi à un tribunal international.
La posture des ces deux présidents prouve qu'ils ont perdu définitivement leur liberté en se soumettant à des influences néfastes pour la paix. 

Pour sortir par le haut de cette impasse syrienne, le moins pire pour Barack Obama et François Hollande, est de demander à l'ONU l'autorisation de couloirs de vols humanitaires, des vrais, ceux-là. Les Etats-Unis avaient pourtant créé des zones « tampon » pour accueillir les réfugiés, profitant, par la même occasion, pour former des soldats de l'opposition syrienne.
Le « faire la guerre pour la paix » ne semble pas pouvoir s'appliquer à la Syrie ; d'ailleurs, Barack Obama devrait mettre son prix Nobel de la paix à la poubelle puisque les faits parlent d'eux-mêmes.

Certains « experts » craignent que les Occidentaux ne perdent leur pouvoir décisionnaire, alors qu'ils ont déjà tous les leviers qu'ils utilisent, hélas, à mauvais escient. Ces experts se trompent : Les Occidentaux seront toujours sur l'échiquier international et consultés plus pour leur sagesse que pour leur instinct belliqueux. Ne rien dire et faire ne veut pas dire couardise, loin de là.
En outre, ils ne devront plus confondre négociations, compromis et compromissions et, toujours par sagesse, auront l'obligation de se tenir prêts à protéger leurs populations de la future mutation des pays de cette partie du monde. La future grandeur de l'Occident ne sera qu'à ce prix.

En outre, ne pas reconnaître que les printemps arabes sont des secousses de l'histoire serait faire preuve de déni, d'aveuglement. Certains pays du Moyen-orient et du Maghreb doivent probablement passer par ce qui se déroule de plus horrible devant nos yeux pour tirer, à leur tour, leur propres enseignements. Les assister indéfiniment ne leur rendrait pas service, au contraire... 

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