Ce matin, j'ai reçu, par courrier, l'appel de 30 Millions d'Amis à signer la pétition contre la maltraitance et pour un statut juridique de l'animal car selon l'Article 528 du Code civil, l'animal fait toujours partie des "biens meubles". Or, je vais vous raconter une belle histoire, triste, certes, mais véridique, d'une belle rencontre avec un chien extraordinaire qui était loin de faire partie des meubles mais d'une famille qu'il a su, à sa manière, consoler mais qui est mort de voir sa maîtresse souffrir d'un cancer.
Bien évidemment, il y aura des sceptiques mais ce seront ceux qui considèrent encore les animaux comme des meubles.
J'ai mis du temps à m'exprimer, la plaie de sa mort n'étant pas cicatrisées mais je le fais, aujourd'hui, afin de rappeler l'intelligence et, parfois, l'empathie, celles dont était doté notre chien Balou, un "bâtard", croisé d'un labris et d'un fox-terrier.
Balou est arrivé dans notre famille suite à la maladie rare (mais non mortelle) d'un enfant dont le père n'avait pas daigné se déplacer alors que le guérison nécessitait aussi beaucoup d'amour (mauvaise fête des pères à ces pères là, aux autres, les plus nombreux, bonne fête).
Ressentant une profonde solitude devant la responsabilité d'une guérison rapide, hasard ou coïncidence, des affiches étaient placardées annonçant le don d'un chien, j'ai donc pris la décision de combler ce vide d'amour en adoptant cette "chose" sale et puante. Une fois à la maison, je n'ai pas eu le temps de le laver ; à peine arrivé, mon fils a pris ce pauvre être dans ses bras, le courant passait entre eux comme s'ils s'étaient toujours connus.
Ce petit chien de près de deux ans avait été battu selon le vétérinaire, qui nous prédisait une reconnaissance sans faille (et combien il avait raison) de cette boule de poils que nous avons contribué à remettre sur pattes...
Balou s'avérait être très intelligent, espiègle et essayait de communiquer par des sons à certaines questions posées surtout lorsqu'il s'agissait de manger. Il râlait même quand son repas n'était pas à l'heure. Tant de rires et sourires sont entrés dans la maison aussi grâce a lui. Balou était heureux d'avoir trouvé une famille qui ne le maltraitait pas, le dorlotait, au contraire, en remerciement pour avoir contribué, par son amour, à la guérison d'un enfant.
Mais aussi, combien de fois le soir, même par le passé, quand les enfants étaient couchés, avais-je pris ce chien dans mes bras pour me consoler des rudesses de la vie ? Car je suis de la trempe de ces personnes qui ne veulent ou ne peuvent pas pleurer, qui n'ont pas le temps, sont trop fières ou qui seraient jugées pour s'être adonnées à cette faiblesse.
Malgré ces merveilleuses dix années passées avec Balou, ce héros, j'ai développé un cancer. L'annonce a été un coup de massue, me faisant passer de la colère à l'incompréhension, aux larmes libératrices. Cette fois encore, Balou était là, venait vers moi pour me consoler à chaque fois que mes larmes mouillaient ses poils, blotti qu'il était contre moi. J'avais 'impression qu'il comprenait. Combien de fois m'a-t-il entendue pleurer, assis, devant moi en dodelinant de la tête afin d'essayer de comprendre ce qui avait changé en moi ?
Hasard ou coïncidence, Balou, à son tour, a développé une tumeur au cerveau mais je me dis que ce petit chien d'une grande intelligence, comme certains humains en sont incapables, angoissait de notre future séparation, tout comme j'avais développé un cancer après la perte d'êtres chers. Balou a "senti" tant de choses que certains humains devraient se poser des questions... s'ils le peuvent...
Pourquoi certains animaux sont-ils capables d'empathie envers les humains ou d'autres animaux d'une autre espèce, s'il n'y avait pas une grande intelligence chez certains d'entre eux? A voir cette vidéo très éloquente.
Et quand bien même ils n'étaient pas tous intelligents pour susciter de l'intérêt, aucun animal ne mérite d'être maltraité. Même les dauphins pourraient donner des cours à des bipèdes ayant fait l'ENA ou autres écoles "prestigieuses"...
Bien que la maltraitance des animaux soit punie à l'appréciation des juges, une loi devrait protéger les animaux en les sortant des "biens meubles" et, pourquoi pas, permettre de prévenir des actes commis sur des humains, des individus s'étant "essayés", auparavant, sur des animaux
À l'attention de Christiane Taubira, ministre de la Justice
Le pays des Droits de l’Homme ne serait-il pas assez éclairé pour
reconnaître les droits des êtres vivants doués de sensibilité ? Nos
concitoyens sont parmi les plus favorables au respect du bien-être
animal : pour 90% d’entre eux, il fait même partie intégrante de la
famille (Ipsos, 2004). Plus de 200 ans après sa rédaction en 1804, notre
Code civil n'a toujours pas évolué et considère encore les animaux
comme des "biens meubles" (art. 528). Il accuse donc un décalage certain
avec la mentalité contemporaine qu'il est grand temps de combler.
Aujourd’hui, l'animal est devenu une préoccupation sociale suffisamment
forte pour que le législateur s'interroge sur une nouvelle définition de
son régime juridique, comme l'a déjà fait la plupart de nos voisins
européens.
Je m'associe donc à la demande de la Fondation 30 Millions
d'Amis de faire évoluer le régime juridique des animaux et demande au
législateur de retirer l’animal du droit des biens et de créer dans le
Code civil, à côté des “Personnes” et des “Biens” une troisième
catégorie pour les “Animaux”.
En ce sens, je soutiens la proposition visant à modifier l’intitulé
du Livre II du Code civil comme suit : “Des animaux, des biens et des
différentes modifications de la propriété” avec un Titre 1er “Des
animaux” où il devra être spécifié que l’animal est un être vivant et
sensible.
En signant cette pétition, vous ferez entendre la voix des
animaux et permettrez à la Fondation 30 Millions d’Amis de renforcer la
pression de l’opinion publique sur le ministre de la Justice et le
législateur.
A signer sur le site de 30 Millions d'Amis
Pétition pour un statut juridique de l'Animal et l'histoire de mon Balou, chien extraordinaire
Info Post