Dans cette période du tout-relativisme,
le sens de l’État semble relever de l’exception au sein de la classe
politique française. Ce que nous pouvons observer en France n’est certes
sans doute pas commun qu’à celle-ci, mais prend un sens d’autant plus
douloureux dans le pays ayant « bâti » Louis XIV, Napoléon ou de Gaulle,
eux-mêmes grands bâtisseurs, figures éternelles de ce sens de l’État à
la française. Or, qu’est sensé devenir le sens de l’État, dans ce
nouveau siècle d’instantanéité et d’éphémère, qui relègue toute vision
de long terme à des conjectures ringardes ? Du sens de l’État, ou
l’inconvenance de projeter son peuple dans un futur quelconque…
Imperméables à toutes les inversions du
moment, celles des valeurs en tête, que promeut le postmodernisme, nous
autres, nationalistes et patriotes, savons combien la politique, en
dépit de ses allures de combats d’arènes, n’a rien d’un jeu. Qu’elle
n’est, du moins envisagée comme « haute politique », qu’affaire de
gravité ; pragmatisme rationnel à l’attention du plus grand nombre plus
que de compromis à destination de soi-même. Nous le savons car nous
commençons, dans notre expérience de militants, voire de candidats, à
pratiquer « cette » politique, pionniers une fois encore car, nos
concurrents, s’ils n’ont pas déserté cette conception noble de la
politique, ne l’ont parfois tout simplement jamais pratiqué, voire
envisagé qu’elle puisse constituer un idéal. Cet idéal, notre idéal, se
veut plus noble et – que l’on nous pardonne cette candeur – plus pur que
celui des vieux briscards de la politique, qui n’envisagent ce mot que
pour en oublier le sens ; que pour effacer le fait que la politique sert
avant tout la polis, la cité, et pas ses acteurs, qui n’en sont que les
représentants, révocables par le vote populaire. Lire la suite sur saint-nazairebleumarine.fr