Lundi 29 octobre, Marine Le Pen
était l’invitée d’Audrey Crespo Mara sur LCI. La Présidente du Front
National a dénoncé l’appel à un « pacte de compétitivité » lancé ce
week-end par des grands patrons du CAC40 en dénonçant « ces faux
patrons » qui en veulent « toujours plus » aux « vrais patrons » des
PME-PMI que l’on n’écoute pas. « Non, je ne comprends pas cet appel en
ce qui concerne les grands patrons, parce qu’on parle là des plus
grosses entreprises françaises qui bénéficient depuis des années de
beaucoup d’avantages, alors que ceux que j’appelle les vrais patrons,
ceux des PME-TPE-PMI, ne sont eux jamais entendus », a déclaré Marine Le
Pen. « Si l’on écoute les grands patrons, on fait fausse route. »
« Le faux patron, c’est celui qui ne met
pas son argent dans son entreprise, qui est coopté, sort des grandes
écoles, part avec un parachute doré y compris quand son entreprise se
casse la figure », a-t-elle expliqué, à l’inverse, « le vrai patron,
lui, risque l’opprobre, risque son patrimoine, il se paye souvent autant
sinon moins que ses propres salariés. Donc il faut réellement faire une
différence ». « Et ce ne sont pas les grands patrons qui vont inverser
la courbe du chômage. Ce sont les PME-PMI sur lesquelles il faut faire
porter les efforts », a expliqué la Présidente du FN. Il est donc
nécessaire d’« arrêter d’écouter les grands patrons [...] qui réclament
que ce soit l’ensemble des Français qui leur permette d’augmenter leurs
marges ». « Les grands patrons du CAC40 sont les grands amis de l’UMP
qui a fait beaucoup pour eux, mais manifestement, jamais assez »,
a-t-elle aussi dénoncé. « Et, pendant ce temps-là, on abandonne les
vrais patrons qui n’ont pas vu les promesses qui leur avaient été faites
se réaliser, notamment celle de l’impôt progressif qui leur aurait
permis de pouvoir développer leur entreprise. Donc, je crois que si on
écoute les grands patrons, on fait fausse route », a expliqué Marine Le
Pen.
La candidate à la présidence de la
République en 2012 s’est d’autre part prononcée contre une augmentation
de la TVA à 12 % dans la restauration, comme le propose un député
socialiste : « Cette baisse de la TVA a permis à toute une série de
restaurateurs de ne pas mettre la clé sous la porte. [...] Si on remonte
la TVA, au moment où le pouvoir d’achat est en baisse flagrante, ceci
va entraîner la fermeture d’un très grand nombre de restaurants, et donc
l’aggravation du chômage dans cette branche [...] L’augmentation de la
TVA me paraît une très mauvaise idée. »
Marine Le Pen a évoqué aussi les réquisitions d’appartements vacants, une atteinte flagrante à la propriété. Source : Nations Presse
NDLR : Concernant le logement, Marine Le Pen fait justement remarquer qu'un million d'immigrés étaient entrés sur le sol français en cinq ans sous la mandature de Nicolas Sarkozy et qu'il manque 800 000 logements. L'accueil de l'immigration dans de bonnes conditions est devenue impossible surtout en cette période de crise.