En ce mois d'août, la ville est totalement déserte, la chaleur accablante n'engage pas à la promenade et pour rire ou sourire un peu il ne faut pas compter sur les locaux demeurés à résidence; le Ramadan est là, il pèse sur tous les hommes.
Les ventres vides et les esprits vagabonds s'égarent sur les rayonnages de la boutique; le dernier étage étant convoité du bout des yeux. Je sens qu'il va se passer quelque chose, mais quoi?Mon humeur taquine du jour s'émoustille, piaffe même, tant elle sent venir le gag; il faut que je vous confie une chose, le rayon perché tout là haut est celui des revues pornographiques. Le manège dure une bonne demi-heure, puis soudain le plus âgé de la bande se lance, venant me trouver à la caisse.
Lire la suite