Benjamin Dormann a enquêté plus de deux ans sur le financement de la presse française. Il résumé ses découvertes dans " Ils ont acheté la presse", aux Editions Jean Picollec.
A verser au dossier déjà copieux de la réinformation, l’essai Ils ont acheté la presse, document accablant sur la dérive financière et surtout intellectuelle de journaux dont les directeurs et éditorialistes ne manquent pourtant jamais de s’ériger en « autorités morales ».
Polémia.
_______________________________________
Du « J’accuse » au « J’achète »
« Au final, l’essentiel de la presse d’opposition est passée au fil des ans, sans l’assumer, du rôle de porte-parole des descendants historiques du « J’accuse ! » à celui de chambre d’écho des partisans du « J’achète ! » En deux mots, la presse de gauche s’est vendue. Au pouvoir étatique d’une part et à des financiers politisés d’autre part, c’est-à-dire finalement aux mêmes, dans la durée. Mais elle n’a pas seulement abdiqué son idéal à cette occasion. Elle a […] voulu présenter ces évolutions comme un succès de sa profession, une garantie d’indépendance, oubliant un peu vite que c’étaient justement les financiers qui venaient de mettre le monde au bord du gouffre ».
La fête aux « dealers d’opinion »
Décidément, c’est la fête aux « dealers d’opinion » ! Après La Tyrannie médiatique* en 2008, Les Editocrates** en 2009, Les Médias en servitude*** début 2012, et on en oublie sans doute, c’est Benjamin Dormann qui, dans Ils ont acheté la presse****, sonne la charge contre les journaux vendus à un grand capital dont un bon peuple les croit pourtant les plus farouches adversaires
Sur le sujet :