Invité de Ruth Elkrief le premier mai, Gérard Longuet a confirmé les propos qu'il avait tenus plus tôt dans la journée dans un entretien avec l'hebdomadaire d'extrême droite Minute*. Il y avait déclaré que Marine Le Pen était "un interlocuteur" possible.
Alors que Nicolas Sarkozy courtise les électeurs du FN en vue du second tour, son ministre de la Défense, issu de l'extrême droite, a franchi ce mardi un pas inédit à l'UMP. Gérard Longuet a déclaré : "Il y a une différence notable entre Marine Le Pen et son père. Tout le monde sait que je connais Jean-Marie Le Pen et il est certain que ce dernier n'a jamais pu résister au plaisir des provocations".
Invité ce mardi soir de Ruth Elkrief, il a redit : "Je ne vois pas pourquoi, lorsque nous débattons à droite et à gauche, Mme Le Pen ne pourrait pas faire partie de ce débat".
Dans la journée, il avait tenté, dans un communiqué, de minimiser ses propos, tout en les assumant : "Si on peut se réjouir que Marine Le Pen n'ait pas les mauvais calembours de son père, la seule majorité de gouvernement possible est l'alliance du centre et de la droite républicaine".
Même s'il avait troublé une partie de son camp en déclarant la semaine dernière que la candidature de Mme Le Pen était "compatible avec la République", Nicolas Sarkozy a toujours fait la distinction entre la présidente du FN et ses électeurs, soulignant qu'il était hors de question de faire la moindre négociation ou alliance avec le parti d'extrême droite.
BFM TV de rappeler :
En 2010, M. Longuet, alors président du groupe UMP au Sénat, avait déclenché une polémique en jugeant préférable de nommer à la tête de la Halde (Haute autorité de lutte contre les discriminations et pour l'égalité) quelqu'un du "corps français traditionnel" plutôt que Malek Boutih (PS)."
"L'interview de Gérard Longuet n'a pas tardé à susciter un tollé, y compris au sein même de la majorité. L'ex-ministre UMP de la Justice, Rachida Dati, s'est dit «choquée». «Je n'adhère absolument pas au fait qu'on puisse dire que Mme Le Pen est un interlocuteur ou que l'on peut faire le tri entre bons et mauvais immigrés». «Non Marine Le Pen n'est pas plus un interlocuteur à mon sens que ne l'était son père», a commenté le ministre de l'Education Luc Chatel, qui a réaffirmé «il n'est pas question de s'allier avec le Front national». Même son de cloche pour Jean-François Copé interrogé par Le Figaro. Xavier Bertrand a également affiché son désaccord avec le ministre de la Défense. «Le prénom a peut-être changé mais le reste n'a pas changé» a-t-il déclaré. «J'ai eu l'occcasion de le dire à Gérard Longuet tout à l'heure au Trocadéro» lors du meeting de Nicolas Sarkozy, a expliqué le ministre du Travail. «Je lui ai dit: “Je viens de voir la dépêche, explique-moi”. Il m'a dit: “Je vais préciser les choses”. Ce qu'il a fait».Gérard Longuet a en effet publié dans la foulée dans un communiqué, où il minimisait ses propos: «Si on peut se réjouir que Marine Le Pen n'ait pas les mauvais calembours de son père, la seule majorité de gouvernement possible est l'alliance du centre et de la droite républicaine».
De son côté l'ex-secrétaire d'Etat aux droits de l'Homme, Rama Yade, a qualifié de «faute» les propos de Gérard Longuet. «Il n'y a rien de patriotique au Front national, un parti qui abaisse la France. L'honneur de la droite républicaine est d'avoir su établir un cordon sanitaire avec le Front national», a-t-elle jugé. Pierre Moscovici, directeur de campagne de François Hollande, a qualifié les propos du ministre de la Défense de «nauséabonds et scandaleux». De telles déclarations «prouvent que les dérives de la droite républicaine entre les deux tours» de la présidentielle «n'ont pas de limites». «L'UMP qui se disait l'héritière du général de Gaulle est en vérité de plus en plus loin de ce legs républicain»."
L'UMP, après ces cris d'orfraies, se tire une balle dans le pied à quelques jours du scrutin, les électeurs de Marine Le Pen, appelés "Marinistes", ne devraient pas apprécier les atermoiements des uns et des autres au mépris des intérêts de la France. Ils ont montré qu'ils étaient suffisamment intelligents pour faire mentir les sondages, les "observateurs" et les spécialistes des médias. Cette manière de faire appel à eux en ignorant l'ex-candidate à la présidentielle relève du mépris total et révèle un manque de vision pour le troisième tour, les législatives.
Le risque pour l'UMP est de se voir confisqués des sièges par la gauche qui gère de manière dépensière la majorité des régions et des villes. Avec un président socialiste, le pays ne trouvera pas l'apaisement avec le risque de le voir basculer dans la pensée unique et de s'affaisser un peu plus financièrement.
Quid de l'intérêt général, de la démocratie, des Français ?
L'on serait presque tenté de leur dire : "continuez". Marine Le Pen sera la prochaine présidente et au vu du désastre économique qui se prépare, il y aura sûrement un changement de gouvernement dans deux ans. Les Français seront à nouveau dans la rue pour recevoir leur dû.
Ces comportements confirment que Marine Le Pen qui souhaite créer un nouveau parti pour les législatives, a raison de dénoncer ces insouciants, ces égoïstes qui ne pensent qu'à leur propres intérêts.
Pauvre France !
*NDLR Minute, journal qui affiche clairement son soutien au Front national. L'extrême-gauche et la gauche ont beaucoup de journaux qui ont le droit de publier des insultes et de faire des procès d'intention sans que cela n'ait gêné beaucoup de monde... jusqu'à présent.
Tout pays devant se munir de contre-pouvoir de la pensée unique, celles des uns et des autres doivent pouvoir s'exprimer.
Invité ce mardi soir de Ruth Elkrief, il a redit : "Je ne vois pas pourquoi, lorsque nous débattons à droite et à gauche, Mme Le Pen ne pourrait pas faire partie de ce débat".
Dans la journée, il avait tenté, dans un communiqué, de minimiser ses propos, tout en les assumant : "Si on peut se réjouir que Marine Le Pen n'ait pas les mauvais calembours de son père, la seule majorité de gouvernement possible est l'alliance du centre et de la droite républicaine".
Même s'il avait troublé une partie de son camp en déclarant la semaine dernière que la candidature de Mme Le Pen était "compatible avec la République", Nicolas Sarkozy a toujours fait la distinction entre la présidente du FN et ses électeurs, soulignant qu'il était hors de question de faire la moindre négociation ou alliance avec le parti d'extrême droite.
BFM TV de rappeler :
En 2010, M. Longuet, alors président du groupe UMP au Sénat, avait déclenché une polémique en jugeant préférable de nommer à la tête de la Halde (Haute autorité de lutte contre les discriminations et pour l'égalité) quelqu'un du "corps français traditionnel" plutôt que Malek Boutih (PS)."
"L'interview de Gérard Longuet n'a pas tardé à susciter un tollé, y compris au sein même de la majorité. L'ex-ministre UMP de la Justice, Rachida Dati, s'est dit «choquée». «Je n'adhère absolument pas au fait qu'on puisse dire que Mme Le Pen est un interlocuteur ou que l'on peut faire le tri entre bons et mauvais immigrés». «Non Marine Le Pen n'est pas plus un interlocuteur à mon sens que ne l'était son père», a commenté le ministre de l'Education Luc Chatel, qui a réaffirmé «il n'est pas question de s'allier avec le Front national». Même son de cloche pour Jean-François Copé interrogé par Le Figaro. Xavier Bertrand a également affiché son désaccord avec le ministre de la Défense. «Le prénom a peut-être changé mais le reste n'a pas changé» a-t-il déclaré. «J'ai eu l'occcasion de le dire à Gérard Longuet tout à l'heure au Trocadéro» lors du meeting de Nicolas Sarkozy, a expliqué le ministre du Travail. «Je lui ai dit: “Je viens de voir la dépêche, explique-moi”. Il m'a dit: “Je vais préciser les choses”. Ce qu'il a fait».Gérard Longuet a en effet publié dans la foulée dans un communiqué, où il minimisait ses propos: «Si on peut se réjouir que Marine Le Pen n'ait pas les mauvais calembours de son père, la seule majorité de gouvernement possible est l'alliance du centre et de la droite républicaine».
De son côté l'ex-secrétaire d'Etat aux droits de l'Homme, Rama Yade, a qualifié de «faute» les propos de Gérard Longuet. «Il n'y a rien de patriotique au Front national, un parti qui abaisse la France. L'honneur de la droite républicaine est d'avoir su établir un cordon sanitaire avec le Front national», a-t-elle jugé. Pierre Moscovici, directeur de campagne de François Hollande, a qualifié les propos du ministre de la Défense de «nauséabonds et scandaleux». De telles déclarations «prouvent que les dérives de la droite républicaine entre les deux tours» de la présidentielle «n'ont pas de limites». «L'UMP qui se disait l'héritière du général de Gaulle est en vérité de plus en plus loin de ce legs républicain»."
L'UMP, après ces cris d'orfraies, se tire une balle dans le pied à quelques jours du scrutin, les électeurs de Marine Le Pen, appelés "Marinistes", ne devraient pas apprécier les atermoiements des uns et des autres au mépris des intérêts de la France. Ils ont montré qu'ils étaient suffisamment intelligents pour faire mentir les sondages, les "observateurs" et les spécialistes des médias. Cette manière de faire appel à eux en ignorant l'ex-candidate à la présidentielle relève du mépris total et révèle un manque de vision pour le troisième tour, les législatives.
Le risque pour l'UMP est de se voir confisqués des sièges par la gauche qui gère de manière dépensière la majorité des régions et des villes. Avec un président socialiste, le pays ne trouvera pas l'apaisement avec le risque de le voir basculer dans la pensée unique et de s'affaisser un peu plus financièrement.
Quid de l'intérêt général, de la démocratie, des Français ?
L'on serait presque tenté de leur dire : "continuez". Marine Le Pen sera la prochaine présidente et au vu du désastre économique qui se prépare, il y aura sûrement un changement de gouvernement dans deux ans. Les Français seront à nouveau dans la rue pour recevoir leur dû.
Ces comportements confirment que Marine Le Pen qui souhaite créer un nouveau parti pour les législatives, a raison de dénoncer ces insouciants, ces égoïstes qui ne pensent qu'à leur propres intérêts.
Pauvre France !
*NDLR Minute, journal qui affiche clairement son soutien au Front national. L'extrême-gauche et la gauche ont beaucoup de journaux qui ont le droit de publier des insultes et de faire des procès d'intention sans que cela n'ait gêné beaucoup de monde... jusqu'à présent.
Tout pays devant se munir de contre-pouvoir de la pensée unique, celles des uns et des autres doivent pouvoir s'exprimer.