Qu'a exactement dit Nicolas Sarkozy lors de son meeting à Longjumeau lors d'un aparté avec les journalistes ? "A partir du moment où Marine Le Pen est autorisée à se présenter, le vote pour elle n'est pas un vote contre la République puisqu'il s'exprime à l'intérieur de la République. Si la République avait voulu empêcher la candidate du FN, il fallait qu'elle dise pourquoi" a-t-il déclaré. La petite phrase en Une de Libé a elle été prononcée lors d'un aparté avec des journalistes relayé par de nombreux médias : "A partir du moment où vous vous présentez aux élections, où vous avez le droit de vous présenter aux élections, vous êtes compatible avec la République."
Est-il nécessaire de souligner la pauvreté intellectuelle de cette Une incitant à la peur de plus de 6 millions de Français, sans parler des électeurs de Nicolas Sarkozy en accord avec certaines de Marine Le Pen.
Qui monte les uns contre les autres depuis le début de cette campagne ? N'est-ce pas la gauche, incitant à la peur et à la haine envers la moitié des Français ?
Tous les moyens, même les plus pitoyables, sont utilisés comme si le mirage d'une victoire annoncée depuis des mois s'enfuyait au fur et à mesure que s'approche la date fatidique du 06 mai, date du scrutin du deuxième tour de l'élection présidentielle.
Est-il indécent de parler (ou doit-on se censurer) de ce qui ne fonctionne pas dans ce pays ? Comme l'immigration trop importante faisant chuter le coût du travail, celle que l'on n'arrive plus à intégrer à cause du nombre et du chômage croissant, celle que l'on est incapable d'accueillir humainement faute de logements, ou parce que la France n'a plus les moyens de payer les aides sociales. Le débat sur l'immigration est un débat nécessaire relevant de l'économie et le candidat socialiste ne pourra pas y échapper.
De plus, le vote Hollande est un vote communautaire, 700 mosquées ont appelé à voter pour lui, mêlant la politique au religieux alors qu'aucun rabbin ou prêtre ne l'a fait. Ce manque de respect envers la laïcité ne plaira pas aux Français.
Le vote des étrangers est un sujet qui ne doit pas être balayé d'un revers de main, les maires seront tentés de remercier leurs électeurs par des aménagements d'horaires de piscines, de modifier les menus à l'école ou de fermer les yeux sur les prêches religieux d'un autre âge.
Marine Le Pen est donc compatible avec la République et le fait même de mettre en doute sa légitimité ainsi que celles de ses électeurs est une injure de plus faite à la République et à la démocratie par des personnes sous influence dont la soi-disant bien-pensance empêche les vrais débats.
Marine Le Pen donne sa vision de L'Europe dans son programme, beaucoup de ses électeurs y ont adhéré. Alors, parlons de l'Europe aussi. N'ayons pas peur de la faire bouger, évoluer par des débats.
Le journal Libération a toujours soutenu François Hollande et ce procédé injurieux vient s'ajouter à beaucoup d'autres du même style quand ce ne sont pas des meetings empêchés ou des violences commises envers les militants.
Les Français ont démontré, dans les urnes, qu'ils préféraient les débats d'idées à des procédés peu dignes d'un journal comme Libération ou d'autres clairement à gauche, voire à l'extrême-gauche, imposant un terrorisme intellectuel présageant de l'avenir si la gauche arrivait au pouvoir.
Ce choix de la Une de Libération a provoqué la colère de Jean-François Copé, dénonçant ce matin dans un communiqué "la tentative grossière, malhonnête et inacceptable de désinformation du journal." Il estime que "en travestissant les propos de Nicolas Sarkozy sur le FN et sur Marine Le Pen", Libération "montre son vrai visage, celui de l'organe de propagande officiel du PS."
Selon Le Figaro, Le député UMP de Paris Bernard Debré, quand à lui, s'en est pris à la Une de Libération en déclarant sur son compte twitter "Halte au fascisme de gauche", développant ensuite sur son blog l'opinion selon laquelle le quotidien "tourne au 'fascisme rouge''".
"C'est une injure et je dirai même que c'est un propos fasciste. Libération tourne au 'fascisme rouge'. Au nom de quoi allons-nous interdire à 6 millions de Français de s'exprimer même si on n'est pas d'accord avec eux ?" s'est indigné le député sortant, candidat à Paris pour les législatives de juin.
Et "lorsque l'on voit maintenant que d'autres journaux mettent la photo de Marine Le Pen à côté de celle de Pétain, c'est une injure faite à ces 6 millions de Français qui sont tout sauf fascistes". Selon Bernard Debré "il s'agit d'agriculteurs, d'ouvriers, de commerçants. Il s'agit de Français comme vous, comme moi, comme celui qui écrit ces insanités dans Libération".
Il appelle à "respecter ces 6 millions de Français qui ont montré d'une part leur civisme en allant voter et d'autre part leur mécontentement et leur volonté de respecter une certaine idée de la France". "Le fascisme a changé de camp. Est-il normal que Monsieur François Hollande s'associe avec le Front de gauche, le NPA, les membres du Parti communiste?" demande-t-il enfin."
Bernard Debré souligne que François Hollande n'hésitera pas à aller chercher des voix chez les militants violents du Front De Gauche et autres partis présentés comme soi-disant plus fréquentables par leurs médias amis que les électeurs de Marine Le Pen.
Preuve en est, s'il en était besoin, que quelque chose qui ne tourne pas rond dans ce pays...
Heureusement, un contre-pouvoir est né avec les nouveaux électeurs de Marine Le Pen donnant un peu d'équilibre à la vie politique.
Que la gauche se souvienne que les Français sont libres, conscients et qu'ils n'ont pas besoin qu'on les "aide à penser" et qu'ils le feront savoir dans les urnes...
Sur le sujet : Présidentielle 1er tour : grande perdante, la haine
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