Les jeunes de l'extrême-gauche ont-ils été galvanisés par les discours de Jean-Luc Mélenchon, candidat du Front de Gauche à la présidentielle ayant remporté 11 % des voix ?
En tous cas, c'est ce que pensent les étudiant de l'UNI qui lance un appel aux autres étudiants, leur proposant de contacter par mail les parlementaires socialistes de leur département afin de les mettre devant leurs responsabilités.
"Depuis de nombreuses semaines, les faits de violence de la part de l’extrême gauche se multiplient sur les campus français. Tabassage de militants du MET (Le Mouvement des étudiants, la branche étudiante de l’UNI) à Paris 1 lors des élections étudiantes, agression d’étudiants par de jeunes militants du Front de Gauche à Lyon, envahissement d’un amphi par les militants du NPA à Paris 1 et affrontement d’une extrême violence avec les services de sécurité de l’Université... pour ne citer que les exemples les plus "frappants". La tension monte sur nos campus, nous ne pouvons l’accepter.
Les discours extrêmement véhéments de Jean-Luc Mélenchon ne sont évidemment pas étrangers à cette situation ! La gauche socialiste, en se gardant bien de dénoncer ces agissements, pose un regard bienveillant sur leurs "camarades" radicaux. Cela n’est pas acceptable ! Quelques jours après le premier tour des élections présidentielles, et alors que Jean-Luc Mélenchon à clairement exprimé son soutien au socialiste François Hollande, nous avons décidé de mettre les parlementaires socialistes devant leurs responsabilités. Les Français ont le droit de connaître la réalité de ce qu’implique l’attelage électoral Mélenchon-Hollande !"
Découvrez ci-contre le courrier aux parlementaires socialistes et envoyez-le automatiquement par mail aux parlementaires socialistes de votre département par le biais de notre plateforme d’envoi en dessous de cet article. Merci de votre aide !
Madame/Monsieur le Député,
Par ce courrier je souhaite vous alerter solennellement. Ces derniers jours, les campus universitaires français ont connu une flambée de violences sans précédent. Le parlementaire que vous êtes ne peut pas ignorer la situation que connaissent actuellement les étudiants de notre pays.
Le 3 avril dernier, les élections universitaires à l’Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne se sont ainsi déroulées dans une situation de tension extrême. Dès les premières heures de la matinée, les militants SUD-FSE et CNT présents sur le site universitaire de Tolbiac dans le 13ème arrondissement de Paris se livrent à un véritable harcèlement contre les militants du MET (Le Mouvement des étudiants, organisation nationale représentative des étudiants) présents pour mener campagne. Jets d’œuf, arrachage de tracts et accrochages physiques sérieux se succèdent. A 11h, les militants d’extrême gauche sont alors au nombre de 30. Sans aucune raison apparente, une dizaine d’entre eux se dirigent alors vers Antoine DIERS, Président national du MET, pour lui asséner immédiatement un violent coup de poing à l’œil droit et le rouer de coup jusqu’à ce que la sécurité de l’Université parvienne à le sortir de la mêlée. Antoine DIERS sera ensuite emmené par les pompiers aux urgences de l’Hôtel-Dieu où il passera une douzaine d’heures. A l’observation de ses blessures, les unités médico-judiciaires lui ont attribuées 6 jours d’ITT (Interruption Totale de Travail). Après l’interpellation de l’agresseur principal le lendemain, des menaces de mort ont été proférées à l’encontre des militants du MET étudiants sur le site. Des inscriptions sont également apparues sur les murs de l’Université : « Collabos, ne vous déplacer plus seuls dans les couloirs… »
Le lendemain, le mercredi 4 avril, dans un bar à proximité du campus de Lyon 2, des étudiants sont agressés avec des manches de drapeau et des chaises par les jeunes militants du Front de Gauche dont ils avaient refusé de prendre le tract quelques minutes plus tôt. L’intervention de la Police dans le bar devra être musclée.
Jeudi 12 avril, toujours sur le site de Tolbiac, ce sont cent militants de SUD étudiants, de la CNT et du NPA qui ont envahit un amphithéâtre pour tenir meeting. Cette manifestation n’avait pas été autorisée par l’université. Qu’à cela ne tienne, les militants d’extrême gauche sont rentrés en force. Deux heures d’affrontements avec la sécurité de l’Université… A cent contre douze, plusieurs agents de sécurité s’en sortiront blessés.
Sur tous les campus de France, ce genre d’exemples se multiplie. La violence de l’extrême-gauche est à son paroxysme.
Certains que, comme nous, vous partagez le dégoût de la violence politique. Certains que vous souhaitez défendre une conception républicaine et apaisée d’une démocratie dans laquelle chacun peut exprimer ses opinions sans devoir craindre pour son intégrité physique. Nous vous sollicitons aujourd’hui, Madame/Monsieur le Député, pour vous demander de dénoncer clairement ces violences de l’extrême gauche sur les campus avant que le niveau de tension actuelle ne débouche sur un drame.
Soyez assuré, Madame/Monsieur le Député, de mes sentiments respectueux.
uni.asso.f
Relayé par Vos Tribunes à la Une