Des centaines de policiers ont manifesté le 25 avril de façon spontanée et spectaculaire à Bobigny puis sur les Champs-Elysées à Paris contre la mise en examen pour homicide volontaire d'un de leurs collègues poursuivi pour avoir tué un homme recherché. «Les policiers sont très remontés», a déclaré Nicolas Comte, secrétaire général du syndicat SGP-FO Unité. «La justice doit faire son travail. Mais la qualification d'homicide volontaire retenue par la juge est incompréhensible ».
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La qualification d'homicide volontaire retenue par la juge donne la possibilité d'invoquer la légitime défense. Le policier n'a sûrement pas eu l'intention de donner la mort.
L'homme décédé avait été arrêté onze fois et faisait l'objet d'un mandat d'arrêt international pour n'avoir pas rejoint la prison comme il devait le faire.
Questions :
Comment l'homme, en liberté conditionnelle, avait-il pu se procurer une arme ?
Pourquoi cette arme était-elle chargée ?
Il avait aussi lancé une grenade factice (quand le policier voit-il qu'une grenade est inoffensive, quand elle n'explose pas ?).
Pourquoi cet homme avait-il l'autorisation de sortir de sa cellule, l'aménagement de sa liberté conditionnelle était-elle adaptée ?
Pourquoi la présomption d'innocence est-elle souvent adaptée selon les mis en cause ?
En pleine élection présidentielle, tous les anti flics feront probablement des gorges chaudes de cette affaire.
Il est légitime qu'il y ait une enquête comme est compréhensible la situation suffisamment compliquée pour que le policier se sente en danger et veuille se protéger et protéger ses collègues.
Le travail des policiers est difficile, avec des effectifs réduits, la tension doit être accrue compte tenu des ces paramètres.
Il y a eu mort d'homme, cette triste affaire doit affecter la famille et les proches de la victimes mais aussi le policier qui aurait sûrement voulu que l'affaire ne tourne pas à ce drame.
Trop de policiers et gendarmes meurent dans l'exercice de leurs fonctions -dont on parle si peu-, signe d'une violence accrue de la société française. Ces hommes et femmes se sont d'abord engagés pour protéger la population mais sûrement pas pour faire partie des victimes collatérales d'un laxisme ambiant d'un laxisme ambiant et d'un manque de moyens..
Dans cette campagne électorale, le principe de légitime défense où le policier doit recevoir une balle avant de répliquer, les budgets alloués aux forces de l'ordre avec une insécurité grandissante dans les grandes et moyennes villes feront-ils l'objet d'un vrai débat ?
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