Trois femmes kurdes assassinées à Paris (vidéo)
Info Post
Ces militantes ont été tuées d'une balle dans la tête à l'Institut kurde mercredi soir.
Selon Le Figaro L'une des victimes était Fidan Dogan, 32 ans, permanente du centre d'information, selon le responsable du centre Leon Edart, responsable de la fédération des associations kurdes. Les deux autres femmes, dont il n'a pas donné l'identité sont des visiteuses, également activistes kurdes, selon lui.
Selon son récit, elles étaient seules dans les locaux du centre d'information hier à la mi-journée. En fin d'après-midi, un membre de la communauté a essayé en vain de les joindre. Il a tenté de se rendre sur place mais n'avait pas les clés et n'a pu rentrer immédiatement. La découverte des corps n'a eu lieu que dans la nuit.
Ils ont été trouvés peu avant 2 heures du matin dans le centre d'information du Kurdistan, situé au 147 rue Lafayette dans le Xe arrondissement. "La scène peut laisser penser qu'il s'agit d'une exécution, mais l'enquête devra éclaircir les circonstances exactes de ce drame". La brigade criminelle de la police judiciaire parisienne a été chargée de l'enquête. Sur place, 100 à 200 membres de la communauté kurde se sont rassemblés devant le bâtiment où les corps étaient toujours.
Europe 1 :
Selon le site Actukurde.fr, il s'agit de "Sakine Cansiz, l’une des fondateurs du Parti des Travailleurs du Kurdistan (PKK), Fidan Dogan, représentante du Congres National du Kurdistan (KNK), basée à Bruxelles, et Leyla Soylemez, une jeune activiste". Agées de 24 à 28 ans, ces jeunes femmes étaient réfugiées en Europe, en France et en Belgique.
>> Pour en savoir plus : l'Institut kurde se décrit sur son site Internet comme "un organisme culturel indépendant, non politique et laïc, qui regroupe des intellectuels et artistes kurdes d'horizons divers ainsi que des spécialistes occidentaux du monde kurde". Europe1
BFMTV Léon Edart, responsable de la fédération des associations kurdes à Paris, connaissait bien les victimes. "On n'a pas beaucoup d'éléments pour le moment, si ce n'est qu'aucun voisin n'a rien entendu. Je les connaissais bien. Elles étaient réfugiées politiques. Parmi les trois victimes, une travaillait dans ce bureau d'informations à temps plein, et les deux autres étaient de passage."
Elle était également la représentante en France du Congrès national du Kurdistan, a précisé dans un communiqué diffusé sur place la Fédération des associations kurdes de France.
Selon la fédération, les deux autres victimes sont Sakine Cansiz, présentée comme "une des fondatrices du PKK" et Leyla Soylemez, une "jeune activiste".
Selon lui, il pourrait y avoir un rapport avec le conflit entre Kurdes et Turcs. "A ma connaissance, il n'y avait pas de menace contre elle. Mais la question kurde est un véritable problème politique en Turquie, donc ça a peut-être un rapport avec cela."