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3 janvier 2013

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Le Livre noir du communisme. Crimes, terreur, répression est un ouvrage rédigé par un collectif d'universitaires, publié en 1997 par les Éditions Robert Laffont. Rédigé pour marquer le quatre-vingtième anniversaire de la Révolution russe de 1917, il entend dresser un bilan des victimes des « régimes se réclamant du marxisme-léninisme »1.
Succès commercial avec plus d'un million d'exemplaires vendus dans le monde (dont deux éditions broché et deux éditions poche en France) et plus de 26 traductions à l'été 2011, en France le livre a provoqué deux violentes polémiques : la première parmi les auteurs au sujet du chapitre introductif (dont le contenu a été plus médiatisé que le reste de l’ouvrage), la deuxième concernant plus largement l'ensemble de l'ouvrage.
Les auteurs sont Stéphane Courtois, Nicolas Werth, Jean-Louis Panné, Karel Bartošek, Jean-Louis Margolin et Andrzej Paczkowski. Ont également collaboré Rémi Kauffer, Pierre Rigoulot, Pascal Fontaine, Yves Santamaria et Sylvain Boulouque.
Le livre décrit sur 840 pages les crimes commis par les États dont les dirigeants se sont revendiqués du communisme : États léninistes ou « marxiste-léninistes ». Les principales parties concernent l’URSS sous Lénine puis Staline, et la Chine sous Mao Zedong. Plus précisément, les faits décrits dans le livre incluent :
  • URSS :
    • les goulags, camps de travail forcé, principalement de 1930 à 1953 ;
    • la grande famine de 1932-1933 ;
    • l’arrestation de communistes anti-staliniens (y compris non russes), l'assassinat de milliers d'entre eux à partir de 1934 (principalement en URSS mais aussi à l'étranger) ;
    • les « Grandes Purges » de 1936-1938 ;
    • l’invasion de la Pologne pendant l'application du pacte germano-soviétique (1939-1941) ;
    • les déplacements forcés de populations.
      En particulier, l'étude du système soviétique cherche à montrer l'existence d'une continuité dans les politiques répressives des gouvernements issus de la révolution d'octobre 1917 tout au long de l'histoire de l'URSS, en confirmant que le processus de terreur s'est mis en place en Russie peu après la prise du pouvoir par les bolcheviks, avec la création de la Tchéka, l'interdiction progressive des journaux d’opposition, l'arrestation et exécution de nobles, bourgeois, mencheviks, SR de gauche, anarchistes et paysans, la répression brutale des grèves ouvrières, ou de révoltes (Kronstadt). L’auteur de cette partie du Livre noir, Nicolas Werth, précise qu’il « n’a pas la prétention de présenter des révélations sur l’exercice de la violence d’État en URSS » qui « a déjà été, depuis longtemps, explorée par les historiens ». Les faits avaient déjà été étudiés, notamment par Jacques Baynac. Cependant la question de la continuité entre le léninisme et le stalinisme, y compris sur le plan de la violence d'État, continue à faire débat (voir article révolution russe).
En particulier, les auteurs concluent que les communistes chinois ont perpétré un génocide culturel à l’encontre des Tibétains. Jean-Louis Margolin déclare que les meurtres furent proportionnellement plus importants au Tibet qu’en Chine intérieure, et que « l'on peut légitimement parler de massacres génocidaires en raison des nombres impliqués » ;
  • Corée du Nord : les répressions exercées par le régime dictatorial de la « République populaire démocratique de Corée », depuis sa mise en place en 1948 ;
  • Cambodge : la déportation, puis l'élimination d'une grande partie de la population urbaine par le régime des Khmers rouges, au pouvoir de 1975 à 1979 ;
  • Cuba : les emprisonnements et condamnations à mort depuis la prise de pouvoir par Fidel Castro en 1959 ;
  • Afghanistan : l’intervention militaire de l'URSS de 1979 à 1989 ;
Stéphane Courtois s'est livré à une comptabilisation du nombre de morts. Il affirme que « [l]e total approche la barre des cent millions de morts. » Les chiffres utilisés et le principe même d'addition de morts de causes parfois très différentes ont été sujets d'une polémique. 
Contenu et auteurs additionnels
Le contenu de l'édition originale parue 1997 a été augmenté au fur et à mesure des localisations. Divers contributeurs ont ainsi rajouté une préface ou un chapitre supplémentaire consacré au pays dans lequel la traduction du livre paraissait. L'ouvrage Du passé faisons table rase ! compile ces additions pour la période 1997 à 2002, date de sa parution. 
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Sur le sujet :  Le bilan des crimes communistes dans le monde

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