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17 novembre 2012

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Diam's après sa conversion à l'islam (visage flouté puisqu'elle ne s'appelle plus Diam's)

Je reviens de remplir des obligations administratives en cette belle journée ensoleillée de novembre. -Oui, il vaut mieux qu'il fasse beau quand on se frotte à l'administration, c'est mieux pour le moral, les rayons de soleil faisant partie de ces moments de plaisir (encore gratuits) pour ceux qui ne savent plus apprécier la vie...- quand je croise cette jeune fille de 15/16 ans enfilant un niqab, ce voile couvrant le visage à l'exception des yeux, prolongement du hijab qui désigne « tout voile placé devant un être ou un objet pour le soustraire à la vue ou l'isoler ».

Pour mieux brosser le tableau, je suis obligée de parler de moi ( je n'aime pas cela mais il faut le faire pour comprendre deux mondes de femmes qui  ne se comprennent pas ou plus).
Je suis née dans les années 50,  « après-guerre », « élevée à la dure », je renvoie donc cette image de femme forte française, sûre d'elle, avec de l'allure, maquillée et parfumée, une élégance naturelle française, pauvre matériellement mais riche intellectuellement, qui en impose et qui regarde droit dans les yeux quand elle parle, dont on se demande s'il ne vaut mieux pas tout de suite la respecter, comme beaucoup de Françaises encore et heureusement... Comment ne pas être fière de tous ces atouts, grâce à la France ?
Je m'autorise ce droit à parler que l'on voudrait -encore- nous enlever, à nous les femmes -encore-libres.
Je m'arrête devant la jeune fille et son amie du même âge (non voilée) et très jolies, au demeurant (quel gâchis), je leur demande si elles veulent bien parler avec moi, car, bien évidemment, je suis choquée qu'une femme puisse se voiler au nom d'une religion, sans qu'elle soit religieuse, ordonnée selon nos principes.
Je sens que ma personnalité suscite d'emblée le rejet, cette force décomplexée affichée étant inhabituelle dans leur monde mais j'arrive à nouer un dialogue chaotique et bredouillant de la part de la jeune fille voilée, je luis dis : « j'essaie de comprendre, vous avez l'occasion d'expliquer votre démarche, faites-le » et ce, devant plus en plus de monde qui semble trouver l'échange intéressant. Les hommes me sourient et paraissent soulagés de savoir que des femmes sont -encore- suffisamment libres pour s'insurger et tenter de comprendre le but réel de ces voiles fantomatiques.
La jeune fille de me répondre : « je fais ce que je veux, c'est mon choix  !».
Et moi de lui rétorquer : « regardez-moi, je me suis battue pour ma liberté, VOS libertés, ne gâchez pas tout, s'il vous plaît, tous les combats que les femmes ont menés au nom de leurs libertés, vous les enterrez, au nom de cette religion ».
La jeune fille non voilée semble gênée et elle m'écoute, elle me regarde droit dans les yeux, ce que je considère comme un bon signe.
Je les rassure : « je veux juste vous faire comprendre de nous faire honneur, à toutes ces femmes militant pour leurs libertés et de ne pas vous « enfermer », de ne pas nous provoquer car nous ne sommes pas vos ennemies, vous pourriez être mes filles et je me comporte comme une mère envers vous, je vous explique que la France, ce n'est pas aussi porter le niqab, c'est lui dire non ».
Je passe la chapitre sur les femmes battues du Moyen-Orient qui souhaiteraient seulement enlever ce voile qui handicape même dans les gestes.
Les « je fais ce que je veux » répétés pour seule défense me montrent à quel point j'ai affaire à des enfants, je pars donc, plutôt triste du constat que je fais lorsque j'entends des gloussements : « de quoi, elle se mêle cette vieille ! », chose à ne pas faire... Je suis revenue sur mes pas pour dire « pas d'insultes, pas de provocation, s'il vous plaît », qui m'a valu l'assentiment des autres personnes ; « avez-vous lu le Coran, au moins ? » silence éloquent « ce voile représente la soumission, gardez votre liberté, regardez, je suis chrétienne et je suis libre » la réponse apportée m'a fait l'effet d'un gifle : « je suis soumise à mon créateur » et là, de me "lâcher" d'un « Mon Dieu » d'effroi devant l'ampleur des dégâts intellectuels.
Mon sang ne fait qu'un tour et cette fois, je hausse le ton en refaisant les cours d'histoire que ces jeunes filles ont probablement séchés sans qu'elles « puissent en placer une » toujours avec l'assentiment des gens, qui, malgré tout, ne se  manifestent pas, probablement parce qu'ils découvrent avec stupeur ce monde parallèle, une quatrième dimension peuplée d'extra-terrestres refusant nos codes. Il suffit juste qu'un débat se fasse dans la rue pour qu'ils comprennent l'ampleur du problème.
Je parais être l'héroïne du jour mais je m'en serais bien passée.
 
Ce n'est pas mon premier échange tendu, j'avais été été agressée verbalement par un homme, un barbu, car j'essayais de parler d'un produit à sa femme (voilée intégralement) dans un magasin. « Chez ces gens là », on ne s'adresse pas à une femme du moment qu'elle n'est pas voilée elle-même, c'est ainsi. Le « barbu » m'avait écartée d'un « tu vois pas qu'on n'a pas le temps !» me foudroyant du regard ; et moi de lui rétorquer : « inutile de me parler ainsi, j'aurais compris avec un ton aimable ; nous n'étions pas vos ennemis, maintenant, si... vous faites tout pour. Trouver des ennemis dans son propre pays, cela en dit long sur ce qu'il s'y passe » devant des clients médusés. La femme baissait les yeux afin que je ne devine pas son désarroi  ou pour éviter le courroux de son barbu de mari. Que s'est-il passé une fois entrés dans leur foyer ? Je n'ose l'imaginer.
On ne peut pas me reprocher de ne pas essayer d'établir le contact, de dialoguer, de comprendre, je l'ai fait plusieurs fois mais j'ai été rejetée car je ne suis pas voilée... c'est ce que j'ai finalement compris...

Mon empathie pour ces femmes voilées (qui, rappelons-le, ne peuvent toujours pas se mélanger avec les hommes à la mosquée et même pendant les repas pour les plus « fidèles ») a commencé il y a vingt ans, dans un aéroport parisien où je venais chercher un ami. J'ai vu descendre d'un escalator un « fantôme », tout de noir vêtu, avec une fente pour les yeux, j'ai croisé son regard -que je n'oublierai jamais- empli de tristesse, ses yeux paraissaient me dire « aidez-moi », cette femme me suppliait et j'ai senti ce regard insistant dans mon dos, me consacrant égoïstement à mon ami qui venait d'arriver.
C'est à ce moment là que j'ai compris le sens de ma liberté de femme française, je me suis aussi sentie très lâche et aujourd'hui, je me sens encore coupable de n'avoir rien su faire ou dire.
L'homme qui l'accompagnait ressemblait à un prince comme ceux d'Arabie-saoudite ou du Qatar, les mêmes qui pourrissent la paix sociale de notre pays aujourd'hui.
Depuis que j'ai compris cette liberté et cet honneur d'être une femme libre de conscience, je me suis dit que jamais cet Allah assujettissant n'aurait de prise sur mon cerveau, il fait décidément trop de malheureux.

Aujourd'hui, je me bats pour moi, mes enfants, mes petites-filles, mais aussi pour ces femmes inoubliables, au regard triste.
Ma rencontre avec cette jeune fille à l'arrêt de bus m'a fait penser à ce que j'appelle le « syndrome Diam's » signe d'une société atteinte d'une maladie prosélyte qui contamine de plus en plus de monde : lire SyndromeDiam's ? Mokless rejette Noël et s'enferme dans la prière : "PetitPapa Noël est devenu musulman"


La jeune fille voilée instrumentalisée et endoctrinée que j'ai rencontrée pourrait être ma fille et ce n'est en aucun cas le destin que j'avais en tête pour elle. Que va-t-elle devenir si elle se met en marge de la société ? Elle a à peine seize ans...

Maintenant, c'est aux politiques et acteurs éducatifs et sociaux de « déprogrammer » ces jeunes provocant la France, se renfermant sur eux-mêmes dans leurs prières au nom d'une idéologie malsaine et rejetant la liberté des femmes.

Le droit à la différence, les droits de l'Homme (et femmes oubliées dans ses libellés) sont devenus une dictature qui montre ici toute sa violence, la liberté de conscience étant annihilée au nom de versets coraniques mal interprétés.

En tous cas, moi vivante, je lutterai pour ces femmes françaises, contre leur gré, qui refusent les valeurs de notre pays, elles remercieront, le moment venu, des millions d'autres dans mon cas, et comprendront plus tard les messages qui leur sont envoyés, si l'islam est stoppé dans sa pandémie...

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