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21 novembre 2012

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Les premiers conteneurs de matériel sont déjà rentrés en France. Mais le plus gros reste à faire. Les bases avancées en Afghanistan sont vidées progressivement de leur contenu dans des conditions de danger réelles. Reportage en plein déménagement géant.




NDLR : 1500 hommes devraient rester pour terminer la formation des soldats afghans, par qui leur sécurité sera-t-elle assurée ?



"Depuis son arrivée à l’Elysée, François Hollande a réitéré à plusieurs reprises la même promesse, à savoir que les troupes françaises auront quitté l’Afghanistan fin 2012, tout en précisant que la France continuerait « à être présente en Afghanistan mais sous d’autres formes ».

Qu’en est-il exactement ? « Il reste aujourd’hui environ 2 200 soldats français en Afghanistan », indique le colonel Thierry Burkhard, porte-parole de l’état-major des armées. Les 400 combattants qui viennent de se retirer de la Kapisa vont rejoindre à Kaboul les 300 autres partis récemment de cette province. Ces 700 soldats auront définitivement rejoint la France à la fin de cette année.

Et s’ils ne rentrent pas immédiatement à la maison, c’est qu’au-delà des hommes, il y a la logistique du retrait à mettre en œuvre, à laquelle ils doivent contribuer. « Reste, par ailleurs, un petit groupe de militaires qui ont une mission de liaison pour quelques semaines encore avec l’armée afghane en Kapisa », ajoute le porte-parole de l’état-major.

Quoi qu’il en soit, à partir de maintenant l'armée française ne participera plus aux combats, même en soutien aux forces afghanes. En cas de besoin, ce sont donc les autres troupes composant l'Isaf, la force de l’Otan, qui peuvent intervenir en appui aux Afghans dans la province de Kapisa où opéraient jusqu'ici les Français.

 La mission des soldats qui restent après fin 2012

Pour autant, tous les soldats français n’auront pas quitté le sol Afghan à la fin de l’année. « Au 1er janvier 2013, il y aura encore 1 500 hommes à Kaboul. Parmi eux, 1 000 vont rester jusqu’à fin du premier semestre de l’année qui vient », explique le colonel Burkhard. Leur tâche sera de mettre en place le désengagement en termes de matériel, autrement dit l’évacuation de tout l’appareil logistique de l’intervention militaire française. Une opération d’autant plus lourde et longue que l’Afghanistan est un pays enclavé.

A la mi-2013, il ne restera plus que 500 hommes. « Certains participeront à la formation de l’armée afghane au sein des écoles. D’autres resteront en soutien à l’hôpital militaire français de l’aéroport de Kaboul, où resteront également basés des hélicoptères français avec une mission de protection », détaille le porte-parole de l’état-major.

C’est donc la dernière étape d’une évolution du rôle de l’armée française en Afghanistan depuis dix ans. « Au départ, les hommes déployés dans les zones de combats conduisaient seuls les opérations contre les insurgés », précise le colonel Burkhard. Puis, comme pour les autres troupes de l’Isaf, la tâche des forces françaises a progressivement évolué vers la formation et l’appui aux troupes afghanes qui prennent donc maintenant le relais.
Au plus fort de son intervention en Afghanistan, l’armée française comptait 4 000 soldats en 2011. Début 2012, ils étaient encore 3 600, puis 2 950 au 1er septembre RFI

Sur le sujet : Le retrait d'Afghanistan va coûter cher au budget
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