Tribune libre de Julien Rochedy, directeur national du FNJ
Ce mardi 9 octobre, un nouveau traité
européen a été ratifié par l’Assemblée. Un de plus après Maastricht,
Amsterdam, Nice et Lisbonne. Tout va tellement mieux en Europe depuis
qu’on les ratifie qu’il en fallait encore un.
La jeunesse française tient donc à remercier ses députés de la Nation, qu’ils soient de l’UMP, du PS et de leurs alliés.
D’abord parce qu’ils n’ont pas souhaité
qu’il y ait, sur cette question, un référendum. Le peuple français – cet
ensemble de pauvres imbéciles – risquait de lui dire non, comme pour la
Constitution européenne de 2005. Il aurait alors fallu le faire passer
derrière son dos, ce qui fait tâche.
Ensuite parce que ce traité retire
encore plus de souveraineté à la France. La souveraineté, la liberté de
choisir soi-même son propre destin, ça ne sert à rien. C’est encombrant.
Merci donc de nous retirer pour notre avenir la responsabilité de
choisir par nous-mêmes.
Merci à Sarkozy et à Hollande de prouver
que la droite et la gauche sont totalement unies pour ce qui a trait
aux grandes questions politiques et économiques. L’absence de débat, une
fausse opposition, le copinage, c’est mieux pour une démocratie.
Surtout, la jeunesse française tient à
remercier nos dirigeants pour l’austérité à vie qui lui est promise par
ce traité. Notre budget, surveillé désormais a priori par la commission
européenne, le tout mêlé à un euro trop fort pour notre économie et à
une absence de protection aux frontières, nous garantissent
l’accroissement du chômage, le détricotage des acquis sociaux et la fin
programmée de notre État-providence. Merci, merci mille fois.
La jeunesse française se rappellera ce 9 octobre, chers députés, cher gouvernement socialiste. Nous vous le promettons.
Un jour viendra, nous vous rendrons la monnaie de votre pièce.
Soyez certains que nous serons à la hauteur de la grâce que vous nous faites. Nations Presse