C’était le cheval de
bataille de Martine Aubry, l’une des promesses
de François Hollande lors de la campagne
présidentielle, mais ça semble être finalement
l’arlésienne socialiste, nous parlons bien
entendu de la chasse au cumul des mandats.
Soucieux de donner
l’impression surfaite de vaguement combattre
pour la moralisation de la vie politique, les
dirigeants socialistes sont confrontés
maintenant à une véritable fronde des élus du
parti. C’est tout le problème d’avoir été un
parti de rentiers pendant des décennies, il y a
des mauvaises habitudes qu’on ne change pas si
facilement. Le résultat était prévisible et il
se constate aujourd’hui : chacun y va de sa
petite justification et de sa petite négociation
personnelle pour ne pas avoir à renoncer à ses
mandats
Tout cela était
d’autant plus prévisible que les grands pontes
du PS ont souvent été eux même des super
cumulards.
S’il est difficile
d’avoir une position tranchée sur la question,
on peut néanmoins être plus précautionneux en
évitant d’adopter des postures électoralistes
que l’on est incapable de tenir une fois en
place.
L’authentique souci, ça n’est pas tant de cumuler les mandats en tant que tels, c’est surtout de confisquer le pouvoir. Le PS est au final très hypocrite : s’ils veulent interdire le cumul, c’est surtout pour avoir plus de postes à distribuer au sein de leur propre mouvement. Car c’est ce qu’est devenu le mandat aux yeux des partis du système : une rente, une récompense d’appareil, totalement dépouillée de sa vocation originelle, celle de l’action pour le bien commun dont la seule légitimité est celle que lui confère le peuple. D’autant plus hypocrite que le PS, avec l’UMP, a participé à céder tous les pouvoirs de la France à la bureaucratie bruxelloise.
L’authentique souci, ça n’est pas tant de cumuler les mandats en tant que tels, c’est surtout de confisquer le pouvoir. Le PS est au final très hypocrite : s’ils veulent interdire le cumul, c’est surtout pour avoir plus de postes à distribuer au sein de leur propre mouvement. Car c’est ce qu’est devenu le mandat aux yeux des partis du système : une rente, une récompense d’appareil, totalement dépouillée de sa vocation originelle, celle de l’action pour le bien commun dont la seule légitimité est celle que lui confère le peuple. D’autant plus hypocrite que le PS, avec l’UMP, a participé à céder tous les pouvoirs de la France à la bureaucratie bruxelloise.
Plutôt que de
s’offusquer du seul cumul, la commission Jospin,
dont nous n’attendons rien, devrait s’attaquer
aux vrais problèmes de la vie publique et
électorale française : l’absence totale de
représentativité, des modes de scrutin iniques
et taillés sur mesure par et pour ceux qui les
élaborent, le cumul réellement problématique des
mandats exécutifs qui engendre des situations de
quasi-monopole.
Proportionnelle,
reconnaissance de l’opposition, liberté
d’expression, représentativité optimale…tout
cela, il n’y a guère que le Front National qui
l’a toujours défendu. Les Français ne doivent
pas se laisser aveugler par des effets d’annonce
censés leur garantir la bonne volonté des
socialistes : ils vivent dans un simulacre de
démocratie, on leur a volé leur pouvoir, qu’on
le leur rende !
Steeve Briois
Secrétaire Général du
Front National