Les médias s’en gargarisent, le langage courant tout autant, sans que personne sache ce qu’est vraiment le surmoi.
Retour en cinq temps sur cette instance psychique, qui regroupe nos
interdits intérieurs et détermine notre aptitude à vivre avec les
autres.
Hélène Fresnel
Nicolas Sarkozy n’en aurait pas. François Hollande en aurait trop. Celui
de Jean-Luc Mélenchon serait « sévère ». Sorti comme un diable de sa
boîte, le concept de surmoi a largement alimenté les discours des
analystes et des politologues pendant la campagne électorale pour la
présidentielle. Mais de quoi cette notion clé est-elle le nom ?
S’agit-il, comme nous avons tendance à le résumer hâtivement, de « notre
gendarme intérieur » ? C’est un tout petit peu plus compliqué, d’autant
que la pensée et la définition de Sigmund Freud, qui l’a découvert, ont
évolué au fil du temps. Quelques explications pour mieux comprendre le
fonctionnement de notre psychisme.