On assiste dans le pays qui a lancé les
« révolutions arabes », à ce qui symbolise leur détournement et leur
enlisement : la métamorphose des victimes en coupables- comme Habib
Kazdaghli constamment agressé et menacé de mort- et la montée en
puissance d’une tyrannie religieuse qui se donne des airs de pieuse
démocratie.
Habib Kazdaghli et son équipe voulaient
simplement et uniquement faire respecter la loi tunisienne à
l’université : à savoir l’impossibilité pour un enseignant de
transmettre son savoir, son « humanité », à une étudiante qui, elle,
masque intégralement son visage. Cette étoffe avec laquelle elle
dissimule ses traits résume la déshumanisation effrayante du système qui
veut régner en Tunisie et s’approprier le pays de Bourguiba en mutilant
son histoire et son génie. LIRE LA SUITE
* Professeur d’histoire contemporaine à l’Université de Tunis-Manouba, spécialiste d’histoire des minorités en Tunisie, et notamment de la minorité juive, à laquelle il a consacré de nombreuses études.
Sur le sujet : 200 universitaires français avec Habib Kazdaghli contre le niqab