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Peut-on désengager nos soldats d'Afghanistan et les faire prendre part à un conflit sans risquer la responsabilité d'un embrasement de toute une région ?
Toute la question est là et l'humain qu'est, avant tout, François Hollande doit souvent penser à Nicolas Sarkozy et à la distance nécessaire pour évaluer les tenants et aboutissants....
Le président François Hollande n'a pas exclu une intervention armée en Syrie contre le régime de Bachar el Assad, sous mandat de l'ONU, mardi 29 mai sur le plateau de France 2.
"Une intervention armée (en Syrie) n'est pas exclue à condition qu'elle se fasse dans le respect du droit international, c'est-à-dire par une délibération du Conseil de sécurité" de l'Onu, a déclaré le chef de l'Etat. "A moi, à d'autres, de convaincre Russes et Chinois" de ne pas mettre leur veto au Conseil de sécurité à une telle opération, a ajouté M. Hollande, qui reçoit le président russe, Vladimir Poutine, vendredi à Paris.
Il a dans le même temps évoqué une "solution qui ne serait pas forcément militaire parce que la pression doit se faire dès à présent pour chasser le régime de Bachar el Assad". francetv.fr
Sanctions diplomatiques en chaîne. Après le massacre de Houla (centre), dans lequel ont péri au moins 108 personnes, et alors que le plan de paix élaboré par le médiateur de l'ONU et de la Ligue arabe, Kofi Annan, n'est toujours pas appliqué par Damas, la communauté internationale tape du poing. Elle a décidé de prendre de fortes mesures diplomatiques, depuis le mardi 29 mai, afin d'isoler le régime de Bachar Al-Assad. Des mesures saluées par l'opposition syrienne.
En Europe : des mesures individuelles, mais concertées
• Des ambassadeurs expulsés...
La France, l'Allemagne, l'Espagne, l'Italie et la Bulgarie ont annoncé mardi que les ambassadeurs de Syrie dans ces pays seraient expulsés. "Ce n'est pas une décision unilatérale de la France, mais concertée avec nos partenaires", a précisé pour sa part François Hollande lors d'un point presse, à l'issue d'un entretien avec le président béninois, Thomas Boni Yayi. Le président français a indiqué que l'ambassadrice de Syrie à Paris, Lamia Chakkour, allait être expulsée mardi ou mercredi. La Suisse, pour qui cette dernière est également ambassadrice, l'a déclarée "persona non grata".
Hors Europe, le rythme s'accélère
• Des mesures diplomatiques
L'Australie a également annoncé l'expulsion de deux diplomates syriens. Tout comme le Canada qui a, lui aussi, expulsé tous les diplomates syriens en poste à Ottawa. Les Etats-Unis ont à leur tour annoncé l'expulsion du représentant de la Syrie sur leur sol. Le Japon a fait la même chose mercredi matin.
Le regain de violences de ces derniers mois a pu favoriser l'émergence d'un consensus international pour mettre en place des actions plus fermes, estiment des analystes, interrogés par Reuters.
• Israël "sort de sa réserve"
Le président israélien, Shimon Peres, a haussé le ton. "Leur président, supposé être le père de la nation, est devenu leur assassin", a-t-il dit lors d'une conférence de presse conjointe avec le président allemand, Joachim Gauck.
"Personne ne doit rester indifférent à son égard", a-t-il lancé, disant déplorer que jusqu'ici, les "réactions se résument à des déclarations". Israël, qui a annoncé lundi avoir décidé de sortir de sa "réserve médiatique" à propos de la Syrie, semble désormais appeler à une mobilisation de la communauté internationale. "Je crois qu'il est temps d'aider les Syriens à réaliser la paix et à recouvrer leur liberté", a conclu Shimon Peres. Lire l'intégralité de l'article sur francetv.fr
Il est donc nécessaire de négocier avec les Russes et les Chinois qui avaient opposé leur droit de veto à l'ONU à toute forme d'intervention mais, avant tout, avec les pays arabes dont il incomberait logiquement de régler la situation, les Occidentaux ne pouvant s'imposer comme les justiciers de la planète que l'on condamnera ensuite.
L'intervention ayant été contestée en Libye et la situation chaotique que l'on connaît, il est nécessaire à chacun de d'être prudent sur un possible enlisement du conflit et un embrasement de la région.
Une fois encore, si la diplomatie ne se fait pas par le biais de La ligue Arabe et de L'Union du Maghreb arabe (UMA), le reste du monde restera impuissant.
Pour l'instant, leurs tractations semblent inaudibles...
Relayé par Vos Tribunes à la Une