

Le 29 novembre, le poète qatarien Mohamed Ibn al Dhib al Adjami a été condamné à la prison à vie pour avoir critiqué l’émir et fait l’éloge du « printemps arabe ». Enfermé à l’isolement depuis près d’un an, sans que sa famille n’ait pu le voir, il a simplement demandé pour le Qatar cette démocratie que son pays aurait encouragée en finançant et en armant les mouvements islamistes en Libye, en Égypte, en Tunisie, au Yémen ou en Syrie. Mais pourquoi donc promouvoir cette « démocratie » au Qatar puisque les islamistes sont déjà au pouvoir dans cet émirat wahhabite ?
Le 30 novembre, le fonds souverain du Qatar et la Caisse des dépôts annoncent la signature d’un protocole d’accord pour la création d’un fonds de 300 millions d’euros, abondé à parité. Il devrait prendre des participations dans des PME françaises. L’ambassadeur de l’émirat tient à préciser que ce fonds investira dans l’ensemble des régions françaises. Il n’est donc plus question des seules « banlieues ». Devant la forte protestation républicaine émise par Marine Le Pen, le communautarisme affiché a dû reculer. Mais qui composera le comité de sélection des crédits accordés ? Qui s’assurera que seuls des critères économiques seront toujours retenus ?
Avec Marine Le Pen, le Rassemblement Bleu Marine souhaite que la France réexamine ses liaisons dangereuses avec le Qatar. Certes l’argent n’a pas d’odeur. Mais l’argent ne fait pas la démocratie. Les fonds souverains ne sont pas, par nature, des investisseurs comme les autres.
Les investissements du Qatar en France

En France, les Qatariens misent de plus en plus sur la diversification de leurs investissements. Récemment, ils n'ont pas hésité à jeter leur dévolu sur l'hôtellerie, le sport, ou encore le luxe. Et ce n'est pas tout. Voici ce que le Qatar contrôle désormais en France.