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12 avril 2012

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France 2 a rempli son contrat, réunissant 3 417 000 téléspectateurs, soit 14,1 % du public devant Des paroles et des actes, répondant à la demande des candidats souhaitant des débats rendus impossibles par les deux plus importants de la campagne. L'exercice a été cependant remplacé par des formats de 20 minutes pour chacun des candidats.
Si la tentative de débat a échoué pour Des Paroles et des actes, l'émission "Mots croisés" de France 2 relèvera le défi le 16 avril à 22h50 d'un grand débat entre candidats ... entre ceux qui auront accepté de venir... 

Hier soir, l'émission présentait le premier volet de deux émissions avec cinq des candidats avec, par ordre alphabétique, Nicoas Dupont-Aignan, Eva Joly, François Hollande, Marine Le Pen et Philippe Poutou.
Trois journalistes, François Lenglet, Fabien Namias et Nathalie Saint-Cricq posaient des questions pèle-mêle avec, pour fil rouge, l'économie.

Nicolas Dupont-Aignan a eu l'occasion de montrer que l'homme était ferme et déterminé et sûrement pas intimidé par des journalistes rompus à l'exercice du prime time. Le candidat de Debout la République, est clair, concis, recadrant ses contradicteurs. Il a besoin de parler aux Français et il s'en sort plutôt bien.




Eva Joly regrettera, en fin d'émission de ne pas avoir parler un peu plus de l'écologie. Elle est sollicitée par les journalistes sur l'aspect justice et ses propos sur Nicolas Sarkozy. L'exemple de cette candidate montre que l'aspect global  de son programme a été négligé. On lui parle de ses lunettes. Moment surréaliste en ces temps où les téléspectateurs attendant des réponses à la crise.





François Hollande, égal à lui-même, aurait pu être celui qui aurait pu faire décrocher le téléspectateur, ton monocorde et convenu de part et d'autre. Seule une boutade le sauve sur la sympathie et la stature présidentielle... 




La candidate du Front National est sur la défensive, son dernier passage à l'émission s'était plutôt mal passé, les journalistes lui "étaient tombés dessus" s'exerçant au journalisme militant. Une fois encore, Marine Le Pen, forcée de parler d'immigration, a perdu la moitié de son temps à essayer d'expliquer les nuances des images brutes de ses déclarations sur Mohamed Merah qui avaient été présentées pour la "confondre" ne lui permettant pas de développer plus en profondeur les autres axes de son programme.
Elle condamne fermement toutes les régimes violents même les évènements en Syrie malgré l'interprétation qui en est faite.



Philippe Poutou était l'OVNI de cette soirée qui "se fait chier avec les interviews" et ne veut pas être élu président, défendant un concept de modèle de société où, forcément, il y aura toujours un chef quelque part. Il fait sourire mais a-t-on vraiment envie de sourire dans des moments aussi difficiles que traverse la France ?


Philippe Poutou sur un rapprochement avec... par lemondefr

Lire l'article du Monde sur le sujet

Emission globalement intéressante mais rendue parfois surréaliste par les questions posées et les propositions du dernier candidat. Quant à la séquence coulisses, était-elle vraiment indispensable à la démocratie ?

Ce soir, Des paroles et des actes invite cinq autres candidats : Nathalie, Arthaud, François Bayrou, Jacques Cheminade, Jean-Luc Mélenchon et Nicolas Sarkozy.
Surréalisme garanti par les questions "à côté" que poseront les journalistes et les propositions de certains candidats représentant à minima des Français.
Bon gage, cependant, d'une démocratie qui ne serait pas totalement morte en France.
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